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La culture musicale
Comment faire danser le serpent
Publié dans El Watan le 14 - 01 - 2007

Les musulmans de Grenade n'ont plus qu'une solution : s'expatrier, s'exiler. Face à la horde catholique venue (re)conquérir l'Andalousie, rester à Grenade relève du suicide. Ou du renoncement, car il paraît que l'on a la vie sauve si l'on se convertit au catholicisme.
Les musulmans s'enfuiront vers des contrées proches géographiquement et où il est loisible d'exercer sa foi. Certains atterriront sur cette colline que l'on nomme El Djazaïr et qui est réputée être clémente et accueillante envers ceux pour qui le labeur est une religion. Mais sept cents ans de générations à Grenade ne s'effacent pas et si El Djazaïr s'est fait douce et amène aux Andalous, ces derniers ont la nostalgie de leur terre. Les Grenadins garderont comme une plainte cette déchirure. Plainte musicale d'un pays perdu mais qui se maria allégrement aux saveurs de la colline d'El Djazaïr. Il restera de cette plainte une musique comme un hymne à l'amour et à l'exil : l'andalou.
L'andalou est une femme
Beihdja Rahal a la voix suave et grave. Ses yeux marron clair, bordés de deux arcs foncés, encadrent un visage beau. La finesse de ses doigts accuse une grâce fragile, mais son regard direct porte haut et définit un caractère passionné et une volonté farouche. Comme tout artiste qui se plait à n'être aimé que par sa musique, Beihdja Rahal est un poème andalou à elle toute seule. Volontaire mais mystérieuse, elle ne regrette pas sa non-participation à l'année de la culture arabe. Ses préoccupations sont ailleurs. Elle n'en attend pas moins quelque chose de cette année même si cela doit se faire sans elle. « J'espère qu'il s'agira d'un programme de qualité, de niveau », explique-t-elle. Cependant, elle émet quelques doutes car aucun artiste, à sa connaissance, n'a été appelé ou convié. Or, une manifestation de ce genre doit se préparer longtemps à l'avance. Vont-ils s'y prendre à la dernière minute ? Pas difficile à croire, selon l'artiste qui semble coutumière des problèmes organisationnels dans le monde du spectacle. « ça se prépare longtemps à l'avance. Il faut prendre contact avec l'artiste et voir s'il est disponible. L'inspiration n'est pas à la commande », argumente-t-elle. Mais ce que semble craindre la chanteuse d'andalou, c'est l'humiliation que les troupes algériennes pourraient connaître face aux chanteurs et musiciens arabes. « Qu'il s'agisse de l'Irak, de l'Iran, de la Syrie, de l'Egypte ou même du Liban, c'est de la très grande musique », appuie-t-elle. Selon Beihdja Rahal, les artistes algériens doivent prendre conscience qu'ils ont encore du chemin à faire et cela a été particulièrement flagrant lors du festival international de la musique andalouse qui vient tout juste de finir. « Les prestations turques et espagnoles étaient de grande qualité », poursuit-elle. Et d'ajouter que la manifestation a été à la hauteur grâce aux organisateurs de la salle Ibn Zeydoun. Pour l'interprète Beihdja Rahal, le principal frein à l'émergence de talents musicaux vient de l'absence de statut. Quand on est artiste, on n'existe pas. Elle cite l'exemple de la France, pays dans lequel, où à chaque concert, il est attribué une fiche de paie avec retenues sociales permettant de cotiser et donc de bénéficier de la sécurité sociale et d'avoir ses congés payés. « Si un artiste se met en grève ici, on lui rétorque : ‘‘t'es qui toi pour te mettre en grève ?'' », ajoute-t-elle. Sans statut, l'artiste algérien sera avant tout chauffeur de taxi ou enseignant avant d'être artiste, car il est impossible de vivre de son talent artistique. Beihdja Rahal reviendra sur la diaspora qui s'est emparée du monde musical. Les formations ou les études en musique ne sont orientées que pour obtenir des futurs artistes qu'une seule chose : faire dans l'animation et les voyages. « Il n'y a plus de conservatoires et les quelques associations qui tentent de former les jeunes le font très mal. Les parents n'inculquent pas à leurs enfants le plaisir qu'il y a autour de l'apprentissage de la musique. Les jeunes artistes veulent tout, tout de suite. Il m'a fallu 21 ans de formation pour enregistrer mon premier CD », donne-t-elle en exemple.
Les conseils de la radio
« Je souhaite qu'il y ait 2007 éditions de nouveaux livres et de nouveaux auteurs, 2007 productions cinématographiques inventives, 2007 nouveaux tubes musicaux originaux et de qualité », assure Azzedine Mihoubi, directeur de la Radio, mais également président de l'Union des écrivains arabes jusqu'en 2006. Expert dans le secteur de la production littéraire, mais également un « puits de savoir » pour tout ce qui touche au théâtre ou à la musique, l'ancien député aux couleurs RND attend beaucoup de l'opportunité qui se présente avec l'Année de la culture arabe. A son sens, l'occasion est donnée pour promouvoir les jeunes talents et renouveler l'intelligentsia. Pour la promotion de nouveaux auteurs, Azzedine Mihoubi appelle à l'instauration d'un bureau d'experts auprès de chaque commune, composé d'un comité de lecture pour l'étude du manuscrit. « Il faut des comités démocratiques car le système d'aujourd'hui ne restreint la production qu'à certains nantis ou amis du cercle », reconnaît-il. Les failles perçues du système qui compose l'édition peuvent être clonées à tous les autres secteurs ; et même si l'ONDA a signé des conventions avec 300 chanteurs pour l'enregistrement de CD, des efforts d'adaptation restent à faire.


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