On y a aussi trouvé des ruines de la période chrétienne, notamment une nécropole. L'invasion vandale, au Ve siècle de l'ère chrétienne, met fin à cette prospérité d'Arzew, ville et port. Au XIe siècle, si l'on en croit le géographe arabe El-Bekri, la ville, qu'il nomme Arzu, était toujours en ruines et abandonnée. Les Almohades, dont la dynastie conquérante venait d'assujettir le Maghreb et l'Andalousie, lui redonnent sa chance. Abdel Moumène, qui s'en empare, y concentre d'abord ses troupes, puis il redonne au port, aménagé sur le site actuel d'Arzew, son dynamisme, en y accueillant des bateaux venus de tout le Maghreb et d'Espagne. Les Abdelwadides de Tlemcen, qui succèdent aux Almohades, laissent à Arzew son importance : il sera même le plus grand port de ce royaume berbère qui s'étendait alors jusqu'à Ténès. Après la chute de Grenade en 1492, les musulmans d'Andalousie vont affluer à Arzew, participant au développement de la ville. Celle-ci résistera aux assauts des Espagnols qui conquièrent Mers el-Kébir, puis Oran, mais pour éviter l'occupation, elle doit passer avec eux, en 1511, une convention qui équivaut à une sorte de protectorat. Le même protectorat est imposé aux villes de Mostaganem et de Mazagran.