L'incendie survenu vendredi dernier, vers 22 h, au centre de l'enfance assistée de Ténès et qui avait coûté la vie à quatre pensionnaires âgés, vient mettre à nu la précarité des conditions d'accueil des personnes en difficulté, lorsque ces lieux de refuge existent. Or, ces derniers font cruellement défaut dans la région au point que des personnes sans domicile fixe, de surcroît malades et relevant d'autres structures spécialisées, ont dû être admises dans cet établissement réservé aux enfants abandonnés. Cela a constitué, de toute évidence, autant une charge supplémentaire qu'une tâche difficile pour les gestionnaires du centre, confrontés déjà à de sérieuses difficultés financières et à l'état lamentable des locaux (entièrement en préfabriqué). Et ce n'est qu'après cette catastrophe qui a causé la mort de quatre vieillards invalides, censés être placés en lieu sûr, que la décision a été prise de lancer un projet de remplacement de ce type de constructions existant depuis plus de deux décennies. Mais pourquoi avoir attendu tout ce temps et la mort d'hommes pour enfin décider de se pencher sur le sort dramatique de cette catégorie de personnes en détresse ? La question reste sans réponse pour le moment. Il faut dire qu'un autre centre d'accueil des personnes âgées, conçu de la même façon, vit la même situation à Chlef. Installé provisoirement au lendemain du séisme d'octobre 1980 par l'exécutif communal de l'époque, il continue à fonctionner dans les mêmes conditions que celles de l'infrastructure de Ténès. A la différence, l'APC du Chef-lieu de wilaya a décidé, depuis quelques mois, de construire un nouveau centre en dur appelé « maison des retraités », pour une enveloppe de quatre milliards de centimes. Le projet devrait être lancé incessamment au centre de la ville.