La baisse alarmante des résultats scolaires, tous paliers confondus, a donné lieu à un séminaire organisé par la direction de l'éducation de Constantine, lundi dernier, au lycée Les Sœurs Saâdane. Réunissant les directeurs des établissements du palier moyen, classés parmi les derniers au BEF lors de la session de juin 2006, le séminaire a tenté d'étudier les causes de cette régression et de prendre les dispositions nécessaires pour pallier aux différents problèmes inhérents à la scolarité. Le secrétaire général de la direction de l'éducation, M. Larkeche, mettra l'accent sur « la nécessité d'un encadrement pédagogique des enseignants », et ce, après avoir visité quelques établissements et enregistré « le manque de sérieux de certains enseignants sur le plan pédagogique ». Il précisera que « la situation est passée d'un simple problème de règlements à un problème d'éthique, car nous pouvons pallier aux problèmes de règlements, mais non à ceux concernant l'éducation de l'enseignant même ». D'un autre côté, un bilan récapitulatif de 2003 à 2006 a été dressé portant sur les différentes situations des établissements du moyen, notamment, les grosses lacunes enregistrées dans les matières difficilement assimilées par les élèves et qui se répercutent négativement sur les résultats scolaires, tels que les mathématiques, les langues étrangères et… l'arabe. La gestion des archives jugée désastreuse dans certains établissements, voire inexistante, vous prive de toute recherche d'informations. Par ailleurs, la direction de l'éducation a enregistré des résultats médiocres et instables au BEF dans presque tous les établissements. Les causes de cette régression, selon le secrétaire général, sont en partie liées au fait que « les inspections ne se font pas régulièrement, pour certaines matières, voire ne se font pas du tout », selon ses propres mots, et que les élèves ne sont pas pris en charge par les enseignants et les directeurs. Ce manque de sérieux conduit les parents à faire changer d'établissement à leurs enfants. Le conférencier a insisté sur la nécessité pour les enseignants de procéder à une auto-évaluation, car, précise-t-il, « il faut être à la hauteur de sa fonction d'éducateur ».