En dépit de moult correspondances, notes, instructions et autres directives avec effet immédiat d'application qui émanent à la fois du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, et du premier responsable du secteur éducatif de la wilaya de Constantine, Ahmed Guellil, certains chefs d'établissements scolaires (tous paliers confondus) persistent dans leur comportement qui « frise l'arrogance et l'indécence réunies », selon les propos des tuteurs qui se sont présentés à notre rédaction. Ces derniers s'enquérirent auprès des premiers des diverses situations spécifiques à leurs enfants lors du démarrage officiel de la rentrée scolaire. Des parents outrés par les « dépassements exagérés » de certains directeurs, qui exercent à l'intérieur même des murs de la cité ou à sa périphérie, dénoncent avec véhémence « l'accueil intolérable, empreint de bout en bout d'un air hautain et dédaigneux », qui leur a été réservé par quelques-uns de ces commis de l'Etat. Mme H. B., secrétaire dans une administration communale du Vieux-Rocher, s'est vu vertement tancer par un directeur qui « n'arrivait pas à concevoir qu'il remplit une mission de service public, d'autant plus que je me suis présentée à trois reprises lors des périodes d'audience ouvertes au public pour procéder au transfert de mon enfant vers un collège sis à la nouvelle ville Ali Mendjelli où j'ai récemment emménagé » En revanche, notons que d'innombrables citoyens tiennent à rendre un vibrant hommage à ceux parmi les gestionnaires des écoles, collèges, lycées et autres technicums qui « mettent un point d'honneur à nous faciliter autant que faire se peut une tâche qui peut s'avérer parfois relativement ardue et laborieuse à effectuer », d'après les dires d'un autres parent d'élève. En outre, il faut savoir que lors du conclave des 5 et 6 septembre courant réunissant les 48 directeurs de l'éducation que compte le pays, M. Benbouzid a été extrêmement significatif et intransigeant quant à « l'ouverture de l'institution scolaire sur l'environnement extérieur, notamment en direction des parents d'élèves, sans exclusive aucune ». M. Guellil a, quant à lui, été catégorique lors du symposium des cadres de son secteur, regroupés au lycée Sœurs Saâdane du centre-ville mercredi dernier, à propos de « l'accueil, le sourire aux lèvres, pour tous ceux qui en expriment la demande » et n'a point lésiné, selon nos propres constations, sur la mise en place au niveau de son siège central des structures d'accompagnement adéquates : la spacieuse salle des sports de la direction de l'éducation a été aménagée pour recevoir le grand public, avec déménagement à la clé des chefs de service et de bureau sur place. « Dorénavant, ce travail de proximité sera davantage privilégié », a-t-il insisté. Rappelons que les principaux motifs de déplacement des parents d'élèves au niveau des structures scolaires demeurent, entre autres, l'éventualité d'un changement de la filière d'orientation, le transfert vers un autre établissement, la correction d'une moyenne annuelle mal calculée et qui a hypothéqué l'accès en classe supérieure, l'inscription au registre de la restauration dans le cadre de la demi-pension ou, plus prosaïquement, le changement d'une division qui s'est avérée à problèmes lors de la saison écoulée.