Pour signifier leur mécontentement de l'absence de prise en charge par la tutelle de leurs doléances consignées dans une plateforme déposée le 3 octobre dernier, les enseignants de l'unique lycée de Taskeriout ont recouru mercredi dernier à un arrêt des cours durant toute la journée. Les grévistes considèrent que le lycée est dépourvu du strict minimum pour mener à bien sa mission : « manque de personnel, moyens pédagogiques et de salles de classes ». Le lycée, qui a ouvert ses portes en 1995 avec une capacité d'accueil de 1000 élèves, se trouve actuellement avec un sureffectif (1300 élèves). De fait, les enseignants revendiquent d'assurer un nombre suffisant d'adjoints d'éducation et des surveillants car le personnel existant n'est plus suffisant et d'agents d'entretien et d'assurer la propreté des lieux qui fait défaut. En soulignant l'incapacité des 24 salles de cours à contenir les 33 divisions, ils signalent aussi l'absence d'eau. Pourtant, un projet de réalisation d'une bâche à eau a été réceptionné vers la fin 2005 pour assurer l'alimentation du lycée, mais n'est à ce jour pas fonctionnel « faute d'équipements ». Dans les revendications, il est exigé, entre autres, une salle de réunion, un foyer et l'extension de la salle des profs. Enfin, pour les retards enregistrés par les élèves qui atteignent, selon les statistiques, la moyenne de 80 retardataires par jour, les protestataires souhaitent voir les APC de Taskeriout et Aït Smaïl mettre à la disposition de ces élèves des moyens de transport. « La suite de cette action dépendra de la réunion programmée pour cette semaine. Si nos revendications ne sont pas satisfaites nous serons contraints de recourir à d'autres actions jusqu'à aboutissement des revendications », nous précise un des enseignants. Pour plus de précisions, nous n'avons pas pu contacter le directeur de l'établissement au motif qu'il était en mission pour quelques jours.