Au lycée Abderrahmane Mira, les cours sont suspendus depuis mercredi dernier, suite au mouvement de grève déclenché par le personnel enseignant. Ce débrayage, qui risque de ne pas connaître de limite, pourrait s'étendre aux autres établissements de la wilaya, qui connaissent une situation similaire, nous expliquait, hier, un des trois représentants des professeurs. Tout a commencé à la rentrée scolaire, selon ce représentant. Agissant dans le cadre de la compression du personnel, la direction de l'éducation procédait à la mutation de 6 professeurs. Certains, comme l'enseignante de sciences naturelles, sont fort anciens. Mais c'est la mutation du professeur de mathématiques à Bechloul et son remplacement par un autre comptabilisant moins d'années d'ancienneté qui a fait sortir les professeurs de leurs gonds et crier au piston et à l'arbitraire. Les 23 et 24 octobre sont décrétées journées de protestation par les professeurs du lycée Mira. Des pourparlers ayant été engagés entre la tutelle et les grévistes, ces derniers ont obtenu que certains enseignants mutés dans le cadre de la compression réintègrent leurs anciens postes. Pour les deux journées de débrayage, le secrétaire général de la direction de l'éducation a pris l'engagement solennel, devant la commission chargée par le ministère de superviser la rentrée et qui ce jour-là se trouvait au lycée, qu'aucune ponction ne sera effectuée sur les salaires des grévistes. Quelle a été la surprise, mardi dernier, pour les professeurs de ce lycée de constater en percevant leurs salaires que des retenues de deux jours ont été faites. D'où l'action de protestation décidée par les professeurs mécontents pour rappeler au secrétaire général de la direction de l'éducation de respecter ses engagements et de les indemniser pour les retenues effectuées sur leurs salaires.