L'université de Sidi Bel Abbès pourrait être paralysée dans moins d'une semaine avec le dépôt, mardi dernier, d'un préavis de grève de cinq jours renouvelables à partir du 5 mai prochain. « Face au refus opposé par le recteur de l'université aux différentes invitations des assemblées générales des enseignants pour l'ouverture des portes du dialogue et au blocage de la situation, les enseignants de l'université de Sidi Bel Abbès ont voté, mardi, un préavis de grève de 5 jours à partir du 5 mai prochain », a déclaré, hier, un syndicaliste du CNES. Selon notre interlocuteur, l'administration est « tenue » de répondre favorablement à la requête des enseignants pour régler les problèmes socioprofessionnels posés et surtout de respecter les lois de la république et le libre exercice du droit syndical. Ainsi, après la paralysie de l'université durant les deux jours de protestation des 2 et 3 avril 2007, les enseignants du supérieur ont adhéré au principe d'une grève renouvelable. « Un préavis de grève a été voté à plus de 83% des 273 participants au vote », précise le CNES, ajoutant que l'université de Sidi Bel Abbès est à la « croisée des chemins tandis que l'année universitaire est gravement compromise ». Dans ce contexte, les animateurs du syndicat autonome font remarquer que depuis déjà 3 semaines, un millier d'étudiants de la première année LMD (Sciences et Techniques) et de la deuxième année Tronc commun technologie (TCT) sont restés sans cours dans l'« indifférence totale » de l'administration de la faculté des sciences de l'ingénieur et de son responsable hiérarchique, à savoir le recteur, qui, notent-ils, ne se soucient même pas du devenir de leur année universitaire, qui normalement tire à sa fin. Tout en dénonçant une l'« opacité » entourant l'opération de distribution des logements destinés aux enseignants, le CNES appelle à une plus grande transparence dans la gestion des fonds des œuvres sociales des enseignants qui avoisineront cette année les deux milliards de centimes et qui sont toujours gelés par le recteur Abdennacer Tou. Ce dernier avait, pourtant, annoncé la constitution d'une commission d'enquête sur la gestion de ces œuvres « mais, à ce jour, personne n'est mis au courant sur les conclusions de cette prétendue commission d'enquête », s'étonne le CNES.