Encore une fois, les 80 bénéficiaires de logements de type LSP de la commune de Hydra viennent de faire l'objet d'une opération de spoliation en bonne et due forme, et ce, au profit de personnes occultes, selon les représentants des bénéficiaires : « Il n'y a aucun doute que les 80 logements de Haï Mouline, à Douéra, ont été détournés au profit de personnes occultes. Mais jusqu'à présent, nous ne savons pas qui se cache derrière cette opération frauduleuse. Ce qui est sûr, c'est que les habitants de cette commune, au budget annuel de 300 milliards de centimes, ont été spoliés et défavorisés au détriment d'autres communes comme si nous figurions sur une liste rouge », ont déclaré nos interlocuteurs au sortir de la réunion qu'ils ont tenue, jeudi dernier, avec le wali délégué de Bir Mourad Raïs, Ould Salah Zitouni, en présence du DG de l'OPGI de la même localité et du P/APC de Hydra. En dépit des promesses du représentant du chef de l'Etat au niveau de la circonscription de « faire toute la lumière » sur cette scabreuse affaire, rien de cela ne s'est concrétisé sur le terrain. Au contraire ! Le wali délégué, et en l'absence du directeur du logement, premier concerné, s'est contenté de défendre la position de l'administration au détriment des bénéficiaires, malgré la multitude de correspondances fournies par les représentants des bénéficiaires, portant sur l'inscription du projet en 2001 ainsi que les lettres envoyées et reçues par les anciens walis délégués de Bir Mourad Raïs, à savoir Mohamed Bousmaha et M. Aïssaoui et l'actuel directeur du logement de wilaya Mohamed Smaïl concernant ce projet, et ce, sans la moindre raison valable. M. Zitouni s'est contenté, selon nos interlocuteurs, de louer les mérites du promoteur chargé de la réalisation des 80 logements dans un laps de temps d'une année (plus rapide que les Chinois) ainsi que sur les avantages financiers que l'APC accordera aux bénéficiaires du site. De son côté, le DG de l'OPGI Bir Mourad Raïs, qui a été délégué pour représenter le directeur du logement, ajoutent nos vis-à-vis, s'est contenté d'expliquer que le programme de logements à Douéra au profit des habitants de Hydra a été abandonné en 2004 pour des raisons techniques. Il a ajouté que plusieurs communes (sauf celle de Hydra) ont bénéficié d'un quota de logements au site des 200 Logements de Haï Mouline de Douéra, contredisant ce que Mohammed Smaïl a affirmé au wali délégué, selon lequel les 200 logements appartiennent à la commune de Douéra. Et là n'est pas la seule contradiction, ajoutent les représentants des bénéficiaires, puisque le DG de l'OPGI a reconnu n'être en possession d'aucun arrêté du wali d'Alger alors que sa directrice de la promotion immobilière déclare le contraire. La responsable de la promotion immobilière au sein de cette OPGI avait déclaré, il y a de cela quelques jours, n'être en possession d'aucun document qui prouve que le site de Douéra est destiné au programme LSP de la commune de Hydra, alors qu'une correspondance portant référence 268/2001 a été envoyée par la direction du logement à l'OPGI de Bir Mourad Raïs en sa qualité de promoteur chargé de ce projet. Ces déclarations contradictoires interviennent, faut-il le souligner, après que le directeur du logement ait déclaré qu'un projet de réalisation d'une route aurait entravé le lancement des travaux ou encore que l'assiette du terrain n'est pas « urbanisable ». En dépit du flou et des déclarations contradictoires des responsables, les représentants des bénéficiaires s'interrogent pourquoi le wali délégué n'a pas pris la décision de débloquer la situation et de rendre justice aux 80 familles de Hydra. Quoi qu'il en soit, les bénéficiaires, qui ont pris attache avec de hauts responsables, sont déterminés à poursuive leur mouvement et à alerter les plus hautes autorités du pays, à savoir le chef de l'Etat et son chef du gouvernement.