Le danger pressenti à l'époque s'invite au quotidien des habitants des cinq continents. L'été en pleine saison hivernale, des banquises et des glaciers polaires réduits de moitié, des îles sur le point d'être englouties sous la montée des eaux, le désert aux portes des pays de l'hémisphère nord, la disparition programmée d'espèces du monde végétal et animal, des maladies inconnues jusque-là : autant de signes avant-coureurs d'une humanité en péril. Ce danger imminent qui menace jusqu'à l'espèce humaine a poussé certains à mener une véritable croisade. Elle est l'œuvre de scientifiques de renom, d'hommes politiques et de simples citoyens du monde. Les médias de tous les pays se mobilisent pour amplifier leurs appels, susciter l'inquiétude et bousculer l'immobilisme des décideurs et l'égoïsme des « inconscients irresponsables ». Notre mère la Terre est en danger ! Tel est le message, lourd de menaces. La détérioration de notre environnement est devenue une préoccupation planétaire qui traverse les frontières en gommant les clivages sociaux, religieux , linguistiques ou politiques. Il n'y a pas que la couche d'ozone qui interpelle. La faune, la flore et les ressources hydriques sont abordées par les spécialistes. Qu'en est-il chez nous ? La prise de conscience est-elle au rendez-vous des Algériens ? Dans ce domaine, on peut dire – pour une fois – que l'Etat affiche une réelle volonté de parer les urgences et fournir les moyens adéquats. Un ministère de l'Environnement existe, il a donné naissance à un Conservatoire national des formations à l'environnement. Depuis sa création en 2003, cet organisme s'applique à mettre en place un dispositif national en vue de sensibiliser et de former dans les domaines qui relèvent de ses missions. D'autres structures analogues sont réparties sur l'ensemble du territoire. Une note d'optimisme pointe à l'horizon avec l'avènement sans cesse croissant d'associations citoyennes versées dans la protection de la nature. Elles s'appliquent à développer l'éco-citoyenneté et à transmettre aux enfants et aux adultes de saines habitudes en prise sur la préservation de notre patrimoine naturel. Il reste qu'une stratégie nationale s'impose pour mettre en synergie tous ces vecteurs potentiels, porteurs d'espoir. Dans cet ordre d'idées, l'école algérienne a un rôle prépondérant à jouer. L'éducation environnementale a pénétré dans nos salles de classe. Et c'est une excellente chose. Il reste à l'institution scolaire à s'ouvrir davantage au mouvement associatif et aux spécialistes pour enraciner les attitudes, développer les compétences et stimuler les volontés afin d'amener les élèves ces futurs adultes à participer au sauvetage de la Terre et ce, à partir bien entendu des réalités locales et nationales.