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Histoires vraies
Les lettres de Nils Strindberg (4e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 07 - 2004

Résumé de la 3e partie Les trois aventuriers étaient dans l?impossibilité d?élever le ballon. La situation devenait inquiétante.
Ils s'interrogent sur la conduite à tenir : faut-il rester là, s'installer et dériver avec la banquise, ou tenter de gagner la terre en passant d'un champ de glace à l'autre ? C?est finalement cette dernière solution qu'ils adoptent. Comme l'avait fait l'explorateur Nansen, ils décident de battre en retraite en direction de la terre François-Joseph. Mais pendant qu'ils avancent vers l'est sur les champs de glace mouvante, la banquise, elle, dérive vers l'ouest... Ils marchent péniblement comme on marche en rêve, mais ils n'ont que l'illusion d'avancer ! S'en rendant compte, ils changent de direction et cheminent vers les sept îles, au nord du Spitzberg.
Pendant des semaines, ils connaissent, comme les autres explorateurs, la fatigue exténuante du traînage, puis la faim. Leurs souliers s'usent. Heureusement, ils tuent un ours. Le jeune Strindberg s'improvise cuisinier et prépare un rôti sur le réchaud à pétrole.
«Le meilleur dans l'ours, écrit-il à sa fiancée, ce sont la cervelle, les rognons et les entrecôtes.»
Plus loin, il parle de leurs sacs de couchage et de leur divin confort.
En fait, les trois hommes vivent un cauchemar. Ils tirent et poussent leur traîneau en trébuchant, tombent dans l'eau glacée en passant d'un bloc de glace à l?autre. Les vivres commencent à s'épuiser. Ils sont vêtus de laine et de cuir, ce qui est insuffisant. Ils comptent parmi les bonnes journées celles où ils parcourent cinq kilomètres. Ils sont atteints d'entérite. Andrée fait une chute assez grave et Frankel, frappé d'ophtalmie, devient presque aveugle. Pour avancer plus vite, ils s'allègent en abandonnant une partie de leurs vivres et de leur équipement.
Le 2 août, Andrée abat encore un ours, un vieil animal impossible à cuire.
«Moi, je crois que nous avons tué le père de tous les ours, écrit Nils Strindberg. Mais Frankel pense que c'est un retraité d'une ménagerie européenne qui est venu vivre de ses rentes dans son village natal.» Car Strindberg continue à écrire à sa fiancée une lettre quotidienne, tendre, gaie, rassurante ! Les premières étaient confiées aux pigeons voyageurs, mais ils ont mangé ceux qui restaient depuis longtemps. Maintenant, il garde ses lettres sur lui, pensant les lui faire parvenir dès qu'ils toucheront la terre ferme. Il écrit : «Nous espérons rentrer avant l'hiver. Mais si nous devions hiverner, ne t'inquiète pas. Nous vivons une merveilleuse aventure.»
Les jours, les semaines, les mois passent. Le 13 septembre, c'est l'hiver polaire. Il faut presque porter Frankel. Andrée est la proie d'effrayantes coliques. Le jeune Nils Strindberg tient encore le coup. Posément, il fait le point. Ils ont dérivé de cent trente-cinq kilomètres. Même en marchant nuit et jour, il faudrait six mois pour rattraper cette distance.
«Arrêtons-nous où nous sommes», décide Andrée.
Mais Strindberg écrit à Anna : «Nous avons trouvé un coin tranquille pour passer l'hiver. Nous y construirons notre chalet de plaisance.»
En effet, la banquise vient de les déposer au sud de l'île Blanche, inhospitalière et déserte. C'est l'endroit le plus perdu de l'Arctique.
«Aujourd'hui 1er octobre, écrit Nils Strindberg, grandes festivités d'inauguration de notre maison. Enfin, je vais avoir un mur. Pour nous protéger du vent et de la neige, bien sûr, mais aussi pour y accrocher ton portrait. Heureusement que je l'ai, car nous allons passer ici tout l'hiver et tout un hiver sans toi, ça va être long... Mais quelle joie lorsque nous nous retrouverons au printemps et que tu pourras lire ces lettres.» (à suivre...)


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