L'université d'été de ce parti poursuit ses travaux à Aïn Benian. Pour quelques heures encore. Mais pour autant les instances du parti, toutes les instances - de la base au sommet - ne tournent pas au ralenti. Que ce soit au siège central du FLN ou dans les centaines de kasmas et dizaines de mouhafadhas que compte le pays, le travail de réflexion a augmenté, nous dit-on, d'au moins 35% par rapport à l'année 2001. L'année 2002 constituant une exception pour cause de deux campagnes électorales menées de front à quelques mois d'intervalle par un homme auprès duquel les militants du parti ont appris, pour la première fois ce que «bourreau de travail» veut dire. Ali Benflis, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas, pour autant, réduit le rythme de son travail. Réfléchi mais tenace, il est capable de répondre par écrit à quatre ou cinq interviewes en même temps et en quelques heures sans oublier qu'il peut aussi bien se ménager un temps pour écrire un discours dans la même journée sans l'aide de personne. Ce, au-delà du fait que malgré ces activités, toutes aussi prenantes au demeurant les unes que les autres, le secrétaire général du parti du FLN poursuit son travail de proximité en recevant au siège de sa formation à Hydra, des dizaines de personnes qui viennent souvent de loin lui exprimer par anticipation leur soutien en tant que candidat du FLN à la présidentielle de mars 2004. J'insiste sur ce mois de mars qui est aussi celui du printemps, pour rappeler que la loi électorale précise en effet clairement que la date de l'élection présidentielle avance tous les cinq ans de 30 jours. Puisque le mot candidature a été lâché, rappelons que la désignation de celui qui représentera le FLN à la présidentielle de mars 2004, et il s'agit là d'une condition sine qua non imposée par le 8e congrès des 18 et 19 mars 2003, ne pourrait l'être que si le congrès extraordinaire du parti qui devrait se tenir sous peu, lui accorde sa bénédiction, c'est-à-dire son aval par un vote exprimé dans la transparence comme lors du 8e congrès. Si la date de ce congrès n'a pas été révélée nous savons en revanche depuis peu qu'elle a été fixée lors d'un récent comité central et que son déroulement aura lieu à Alger. En revanche des sources opportunes et généralement crédibles, nous ont appris récemment que l'inauguration officielle du congrès extraordinaire ne saurait dépasser la fin du mois de septembre prochain, mais qu'il y a de fortes chances pour que sa date soit avancée vers le milieu du mois, voire à son début. En attendant, au FLN, on travaille d'arrache-pied pour être au rendez-vous du congrès, mais aussi pour structurer les milliers de nouveaux militants que les attaques contre les sièges du parti ont poussé vers le FLN. Une augmentation des effectifs, inattendue en quelque sorte mais qui, grâce aux godillots de Hadjar et consorts ont eu pour conséquence d'augmenter le rythme de travail qui est essentiellement le recrutement pour les centaines de kasmas que compte le FLN à travers le pays. Au sein du parti, nous l'avons déjà dit, l'activité du travail, loin s'en faut, ne s'est pas infléchie en particulier depuis le limogeage de Ali Benflis de son poste de Chef de gouvernement par le Président de la République. Un délestage qui n'a finalement porté aucun préjudice à l'actuel secrétaire général du parti qui, dès le principe, avait déclaré qu'il se sentait moins contraint et donc plus libre, de se consacrer exclusivement à renforcer la dynamique du parti, à le rajeunir et à faire en sorte que dans la pratique du pluralisme on le tienne, malgré son âge et son histoire, pour le garant d'un système où les partis pourront activer en toute autonomie. En attendant l'échéance du congrès extraordinaire, les membres du bureau politique et mouhafadhate mettent les bouchées doubles pour arriver frais et dispos aux grands rendez-vous de l'Algérie contemporaine.