Le procès des avocats Sidhoum et Boumerdassi, également défenseurs des droits de l'homme, qui devait avoir lieu le 17 janvier au tribunal correctionnel de Bab El Oued, à Alger, a été reporté au 21 février prochain par la présidente de la cour, prétextant l'absence des témoins, particulièrement celle du directeur de la prison qui met en cause les deux avocats, a annoncé un communiqué du Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA). Le communiqué souligne que malgré la protestation des défenseurs des deux avocats face au report de l'affaire avançant qu'il n'était pas nécessaire de faire comparaître les témoins puisqu'ils avaient déjà été entendus par le juge d'instruction, la présidente du tribunal a cependant décidé le report. Présents, des proches de disparus ont brandi des foulards avec le logo du CFDA et ont vivement manifesté leur solidarité et montré leur indignation quant à ce « procès infondé ». Maître Boumerdassi est poursuivi pour avoir remis un procès-verbal à l'un de ses clients détenus, sans avoir, selon le gardien de prison, demandé d'autorisation. M. Sidhoum est jugé, pour sa part, parce qu'il aurait introduit des cartes de visite en prison.