Les avocats Hassiba Boumerdassi et Amine Sidhoum, défenseurs des droits de l'homme, sont appelés à comparaître aujourd'hui devant le tribunal de Bab El Oued (Alger). Me Boumerdassi, rappelle un communiqué du Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), est poursuivi pour avoir remis un procès-verbal à l'un de ses clients détenu sans en avoir, selon le gardien de prison, demandé l'autorisation. Me Sidhoum est jugé parce qu'il aurait introduit des cartes de visite en prison. Poursuites l'obligeant à se présenter régulièrement devant la justice depuis août 2006. Pour le CFDA, leur convocation aujourd'hui devant les juges, intervient « alors que l'instruction n'a révélé aucune preuve tangible contre eux et qu'ils n'ont jamais reçu de convocations ». Ils l'ont appris par le biais d'un avocat qui a consulté les registres du greffe où figure la liste des affaires pendantes. Pour le CFDA, « les véritables causes du harcèlement judiciaire et moral » est que les deux avocats ont toujours « dénoncé la torture, la détention arbitraire et les autres atteintes aux droits de l'homme dont sont responsables les autorités algériennes ». La même position est défendue par l'ONG Amnesty International dans un communiqué publié sur Internet.