Le président du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, regrette que dans le procès Khalifa « seuls les lampistes sont les acteurs d'une justice tragi-comique ». Dans un message adressé vendredi dernier aux membres du conseil national du parti, Aït Ahmed a vivement dénoncé « les autorités, les partis croupions et les notabilités en jachère » qui, selon lui, donnent du tamtam médiatique et multiplient les « surenchères autour de la lutte contre la corruption, pendant que se déroule le procès Khalifa (…) ». Selon lui, les véritables coupables ne sont pas inquiétés. « On ne parle pas de ceux qui doivent réellement répondre de leurs actes. On oublie de mettre en lumière la nature prédatrice du système qui gangrène tout ce qu'il touche, principalement la justice », relève-t-il, tout en précisant que cette même justice est actuellement prise « en otage par les propriétaires de l'Etat ». De son côté, Ali Laskri, premier secrétaire, a qualifié ce procès de « supercherie sophistiquée ». Intervenant lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti à Alger, Ali Laskri a dénoncé la justice qui tente de « réduire la responsabilité d'un système, coupable de crimes politiques et économiques, à une simple affaire d'hôtesses de l'air et de gardes du corps personnels ».