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Le casse-tête oranais
PLAN DELPHINE ET ROUTES DU LITTORAL
Publié dans L'Expression le 26 - 07 - 2009

Il faut s'armer d'une grande patience et de beaucoup de calme pour gérer la circulation marquée par de gros bouchons.
Il est 22h. La route reliant les localités côtières à la ville d'Oran est encore bondée d'usagers. Plusieurs axes sont saturés, plusieurs bouchons se sont constitués sur plusieurs tronçons. Ce sont là les points noirs qui reviennent, comme un leitmotiv, pendant chaque saison estivale. Les pare-chocs sont presque collés l'un derrière l'autre. Coups de gueule, insultes et parfois rixes et bagarres sont autant d'ingrédients qui clôturent le long périple des estivants de la plage après une belle journée de baignade dans les eaux de la côte ouest d'Oran. De l'autre côté, les hommes en vert se mettent sur la chaussée aux fins de gérer des situations ingérables. Toutes les unités de la compagnie territoriale de la gendarmerie de Aïn El Turk se mettent de la partie en quête de solutions devant éviter les gros embouteillages et alléger la circulation. Les unités motorisées, qui se faufilent entre les automobilistes, se fraient de petits chemins pour débloquer la situation sous les klaxons et coups de gueule des chauffeurs exacerbés. Une fois sur le lieu du bouchon, les gendarmes constatent et décident de la suite à donner tout en prenant attache avec le commandant Kebaïli qui suit les rapports lui parvenant.
Les points de positionnement de ses éléments sont partout. Ses gendarmes prennent en compte toute information, petite ou grande, et la transmettent aussitôt au premier responsable de la compagnie territoriale de Aïn El Turk. «Toutes nos unités sont sur le terrain, les bouchons ne s'estompent pas, il faut avoir des nerfs d'acier pour gérer tout ce flux», a affirmé le commandant Kebaïli. Ce n'est pas aussi facile d'assurer la fluidité de la circulation si les usagers ne se mettent pas entièrement de la partie. Cette responsabilité qu'on incombe aux gendarmes est en principe commune, a-t-il préconisé. «Nous vivons un climat qui est tout à fait identique à celui de la guerre, sauf que notre guerre est déclenchée contre les embouteillages et les points noirs qui se constituent un peu partout sur l'axe routier les plages de Madegh à Oran-ville», a indiqué un motard qui s'apprête à rallier le pont de Fellaoucen. Ce point, qui a été inauguré par le président de la République lors de sa visite en 2007, est initialement conçu pour assurer la décongestion de la circulation. Hélas! il constitue un véritable casse-tête des usagers de la route de la Corniche et les gendarmes qui essuient au quotidien les foudres des amoureux de la route de la Corniche inférieure. Avant de gagner le pont, un autre point chaud irrite tous les usagers de la route et les gendarmes, le carrefour de Bousfer-village, situé à la sortie ouest de Aïn El Turk. «Ici, c'est l'enfer au sens propre du terme», ironise un motard.
C'est à ce niveau que se rencontrent les milliers d'estivants de retour des plages situées sur l'axe Aïn Témouchent, Bouzedjar, Madegh I, Madegh II, les Andalouses, Bousfer-Plage, Bomo-Plage, Coralès, les Dunes et les plages de la partie ouest de Aïn El Turk. «Il faut se prémunir d'une grande audace et une grande dose de patience pour prétendre gérer ce carrefour, le flux des automobilistes est incessant», a indiqué le commandant ajoutant qu'en moyenne, 250.000 véhicules empruntent quotidiennement ces routes tandis que les journées de week-end c'est un vrai casse-tête. A cela s'ajoutent les 80.000 habitants des localités côtières, la situation devient infernale. Le carrefour de Bousfer-village est l'un des plus grands points chauds qui fait suer et les usagers des CW 84 et 21 et les gendarmes se trouvant sur les lieux.
Les unités motorisées mobilisées sont appuyées par plusieurs véhicules tout-terrain. «Aucun relâchement n'est permis, au cas contraire, la ville de Aïn El Turk et la route qui mène vers Oran-ville seront entièrement bloquées et le dénouement ne sera pas aussi facile», a indiqué le commandant, ajoutant que leur présence sur le terrain est beaucoup plus préventive. L'adjudant-chef Lamari, s'estime heureux même si son congé annuel est compromis pendant les périodes estivales. «Tous nos moyens humains et matériels sont mobilisés, nous ne prenons pas nos congés pendant cette saison vu que la circulation est très dense et les risques d'accidents sont énormes», a-t-il affirmé.
Le plan Delphine bat son plein. La sécurisation de la route n'est pas une vue de l'esprit. Elle nécessite des efforts colossaux. Se mettant en plein milieu de la chaussée, cet adjudant-chef tente de ses deux mains de débloquer une situation inextricable. «En plus des connaissances du terrain, il faut connaître toutes les astuces permettant de mieux gérer ces situations difficiles», a affirmé le commandant Kebaïli qui a salué le geste de son adjudant-chef qui, d'un revers de main et en laps de temps très court, a pu alléger un cas d'obstruction inédite.
Les gendarmes spécialisés dans la sécurité routière vivent au rythme d'un climat confus, un automobiliste pressé a failli renverser le gendarme se trouvant au milieu de la route. Un autre automobiliste sorti de nulle part, tente de devancer dangereusement son prédécesseur tandis que deux autres gendarmes poussent une voiture tombée en panne au beau milieu du point chaud. Sur l'accotement, les rapports transmis au commandant Kebaïli ne sont pas tout à fait reluisants. Voulant s'enquérir de l'état de la circulation, le premier renseignement lui ayant été fourni tombe comme un couperet, la route de la corniche inférieure est saturée, des bouchons commencent à se constituer. Sans plus attendre, le commandant décide et ordonne l'une des plus grandes folies qui n'a jamais été appréciée par les habitués de la corniche inférieure. «Si la circulation se bloque davantage, fermez la route de la corniche inférieure et deviez la circulation vers la route de la corniche supérieure», a-t-il ordonné à partir de son portable. Se retournant vers les journalistes présents, le commandant explique son ordre: si on laisse la situation en l'état, en moins de 20 minutes, un embouteillage de plusieurs dizaines de kilomètres peut aisément se former, il peut paralyser toute la circulation au niveau de la corniche et son dénouement peut prendre plusieurs heures. Aussitôt appliqué, l'ordre réveille les nerfs des estivants fatigués et bonjour les dégâts! La mise en déviation de la circulation vers la corniche supérieure nous met très mal à l'aise, mais nous n'avons pas d'autre choix de peur de passer la nuit à Aïn El Turk, abdique Djilali venu de Sidi Bel Abbès. Par ailleurs, plusieurs autres amoureux de la route de la corniche inferieure deviennent à la fois furieux et grincheux, demandent des explications aux gendarmes. Prémunis grâce à un grand bagage de communication, les gendarmes mobilisés usent de tous les moyens pour convaincre les usagers d'emprunter la voie décidée. «La circulation est bloquée au niveau de l'autre bout de la route, prenez celle de la corniche supérieure, elle est sécurisée», explique-t-on.
En plus de cette sempiternelle problématique, les routes de la corniche sont très dangereuses surtout que la conduite en état d'ivresse prend de l'ampleur.
La traque contre ce phénomène est l'une des priorités prise en compte, a affirmé le sergent Kebir, chargé des statistiques au niveau de la compagnie territoriale de Aïn El Turk. «Pas moins de 24 accidents corporels causant un décès et 46 blessés ont été enregistrés sur les routes de la corniche et ce depuis la mise en application du plan Delphine jusqu'au 13 juillet de l'année en cours». A cela s'ajoute la lutte conte la drogue. La sortie de vendredi soir a permis aux gendarmes de Bousfer de passer les menottes à trois jeunes en possession de kif traité.


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