Une famille entière se retrouve jetée à la rue et en plein centre de la ville de Guelma, à la place Ahcene Harcha et ce depuis plus d'une dizaine de jours, par un temps glacial, froid autant que les cœurs qui n'ont pas hésité à commettre ce forfait inhumain. En effet, en date du 16 de ce mois et lors de l'exécution d'un jugement datée de l'année 1999, émanant du tribunal des litiges prés la cour de Guelma, ordonnant l'expulsion de la famille Ayad/Abdaoui, que cette famille composée de quatre personnes dont deux enfants en bas âge et qui occupait le logement depuis plus d'un quart de siècle, devait injustement faire les frais d'un huissier de justice chargé de son expulsion. N'ayant trouvé d'autres moyens que celui de transgresser le jugement même, objet de sa mission, faisant ainsi fi des conditions apposées sur le même document et qui pourtant a été confirmé dans sa teneur par un jugement de la Cour suprême ; à savoir l'obligation de mettre à la disposition de la famille expulsée un logement digne et situé dans la même ville. Omettant insidieusement d'appliquer la loi et refusant par deux fois de se présenter au niveau du tribunal de Guelma pour justement s'expliquer sur cette omission, l'huissier a envoyé une famille entière à la précarité et à la rue. Et ces autorités de la ville et de la wilaya, qui, loin de se soucier des malheurs de leurs concitoyens arnaqués au nom de la justice algérienne, s'en vont prier cette famille abusée de vider les lieux, de quitter le trottoir et d'aller voir ailleurs. Devant la fermeté affichée par la famille Ayad, celle de rester là, jusqu'à satisfaction totale de son droit bafoué, l'outrecuidance et l'effronterie a poussé certains à vouloir monnayer le déplacement (avec quelques sous qu'on appelle pompeusement secours) de ces deux bambins transis, malades à trop passer des nuits glaciales dehors, leur mère traumatisée ainsi que ce père malade de voir sa famille subir l'infamie. Les citoyens guelmis et devant le spectacle d'une telle injustice qu'ils dénoncent, ainsi que le peu de cas porté à d'innocentes victimes, n'ont pas manqué de prodiguer le soutien et l'assistance aux Ayad. Un cas flagrant de non assistance à personnes en danger de mort.