La commune de Djazia, relevant de la daïra de Dhalaâ, compte parmi les communes les plus pauvres d'Algérie. Avec 5000 habitants et 11 mechtas, la commune se débat dans d'inextricables problèmes : aménagement urbain lacunaire, écoles démunies de chauffage, pauvreté et chômage clôturent la longue liste des insuffisances. N'oublions pas de rappeler que Djazia a subi pendant de longues années les affres du terrorisme. Ce dernier a fait des dizaines de victimes et d'orphelins. Aussi est-il impératif de leur assurer une prise en charge adéquate par des psychologues. Les séquelles du terrorisme ne sont pas près de disparaître malgré certains plans initiés par le ministère de l'Emploi et de la Solidarités. Toutefois, un élu nous a fait savoir que la commune souffre toujours de son enclavement et de la pauvreté de ses citoyens dont les conditions de vie sont des plus précaires. Dans le secteur sanitaire, Djazia dispose d'une unique salle de soins. Pour la moindre évacuation, il faut faire appel à la clinique de Dhalaâ pour dépêcher l'ambulance. Pour ce qui est des accouchements, il faut se déplacer à Meskiana, avec tous les risques, que cela suppose. Les citoyens, à leur tête les élus, exigent qu'il leur soit attribué une ambulance pour faciliter les évacuations. Ils souhaitent aussi bénéficier d'une salle pour les accouchements, mais cela reste tributaire du nombre qui, nous a-t-on indiqué au niveau de l'hôpital de Meskiana, est très minime et, par conséquent, ne peut exiger l'ouverture d'un service avec une ou deux sages-femmes. Le nombre d'accouchements en une année est estimé à 120. Dans le secteur éducatif, il est prévu la réalisation d'un CEM pur 300 collégiens au moins. Les écoles, disséminées dans les grands hameaux, comptent plus de 600 élèves. Le transport scolaire est renforcé par plusieurs minicars, le nombre de scolarisés va sans doute augmenter, surtout pour les filles qui, pour diverses raisons, ne suivent pas une scolarité normale et quittent les bancs de l'école avant l'âge de la puberté. Des richesses agricoles Concernant l'habitat, les citoyens de Djazia et des hameaux qui lui sont rattachés vivent dans des maisons précaires, comme c'est le cas des 31 unités de l'ex-SAS. Celles-ci, héritées de l'époque coloniale, nécessitent des travaux de réfection. D'autres maisons, abandonnées durant les années noires du terrorisme, connaîtront sans doute une opération de réhabilitation, en plus des logements sociaux déjà programmés. Pour ce qui est de la jeunesse et des sports, on compte sur la création d'une salle polyvalente où pourront être exercées plusieurs disciplines sportives. Avec une pareille réalisation, on contribuera à effacer les séquelles psychologiques laissées par le terrorisme et que beaucoup de jeunes traînent comme un boulet. Mais ce qui mérite le plus d'être valorisé, c'est le secteur agricole. Il offre le plus de possibilités de réinsertion des anciens habitants, notamment ceux qui ont fui la région suite à la recrudescence du phénomène du terrorisme. La première vocation de la commune reste céréalière d'autant qu'elle dispose de terres très fertiles. Les mêmes terres sont favorables à la culture des légumes secs. 60 ha sont réservés à cet effet. L'arboriculture fruitière n'est pas en reste. Plusieurs variétés d'arbres frutiers ont été plantées, comme l'amandier, le pommier, le poivrier et même le citronnier. 46,9 millions de dinars sont prévus pour encourager l'apiculture, avec 50 unités. Viticulture et élevages ovin et bovin font partie, du programme qui tend à sortir la commune de l'enclavement et de la misère. Un programme somme toute élogieux qui, s'il est réalisé, influera positivement sur le devenir de Djazia. Enfin, les responsables de la commune espèrent la réfection du chemin de wilaya qui relie Djazia à la RN 10. Avec son élargissement et sa réfection, l'enclavement sera aplani.