Chef-lieu de wilaya, la daïra de Dhalaâ compte un peu moins de 20 000 habitants, dont 7000 occupent des zones éparses, soit 18 mechtas. Elle est à la tête de deux communes seulement : la commune du chef-lieu de daïra et Djazia, l'une des plus pauvres communes d'Algérie. En tout état de cause, Dhalaâ ne vit plus l'enclavement d'autrefois, surtout depuis que la route de wilaya qui la reliait à Meskiana à l'est, et Khenchela à l'ouest, a été promue route nationale 88. Toutefois, cette dernière n'a pas bénéficié de travaux pour en faire une RN digne de son rang. Elle est restée trop étroite, notamment sur le tronçon qui la relie à Meskiana. Depuis sa promotion en chef-lieu de daïra, Dhalaâ a bénéficié de nombreux projets. Elle compte déjà un lycée, ce qui a permis de résoudre le problème du déplacement des collégiens et lycéens vers Meskiana et Oum El Bouaghi, en somme, un soulagement pour toute la population scolarisée. Cela a permis aussi une diminution des déperditions scolaires. Toujours dans le domaine de l'éducation et de la formation, le P/APC de la ville de Dhalaâ nous apprend que sa commune a bénéficié d'un centre de formation professionnelle et ce dans le cadre qui vise à développer les Hauts-Plateaux. D'autres réalisations verront le jour dans cette commune rurale, entre autres, un centre culturel, un institut agricole ayant pour vocation la préservation de la race ovine des Ouled Djellal, une unité de la Protection civile, une sûreté urbaine, des tribunes pour le stade communal et une piscine. A l'heure présente, c'est le projet du gaz naturel au profit de 2500 foyers qui est en train de voir le jour. La ville sera alimentée en gaz naturel à partir de Aïn Touila, située à 8,5 km. Le projet a été confié à deux entreprises et le coût s'élève à 130 millions de dinars. Etant une région agro-pastorale, Dhalaâ a aussi bénéficié d'un grand nombre de logements ruraux. Le dernier quota s'élève à 160 unités, réparties entre les 18 mechtas. Voilà qui va fixer de nombreuses familles sur leurs propres terres. Cela étant, la ville de Dhalaâ attend toujours la réalisation de la fameuse unité d'eau minérale, laquelle a fait couler beaucoup d'encre et courir beaucoup de postulants. Avec la réalisation d'un tel projet, l'activité économique de la région s'en trouvera « boostée », voire grandement améliorée, au profit d'une jeunesse souffrant de chômage et de malvie. La création d'une petite industrie sera plus que salutaire, puisqu'elle génèrera l'emploi et pourquoi pas, attirera les investisseurs. En fait, c'est l'investissement créateur d'emplois qui fait affreusement défaut à une région qui a des vocations agricoles et un potentiel humain à valoriser.