Cinquante-trois personnes personnes mises en cause dans l'affaire BCIA (ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie), dont 11 sont en état de fuite, seront jugées au procès qui s'ouvrira aujourd'hui, samedi, à la salle des assises de la cour de justice d'Oran. Le tribunal criminel sera présidé par le même magistrat qui décida du report du procès, le 6 novembre 2006, à la demande du collectif de la défense qui avait invoqué l'exiguïté de la salle d'audience par rapport au nombre d'accusés, de leurs avocats et des témoins. C'est néanmoins la même salle d'audience qui abritera les débats, à la suite d'un consensus entre le parquet général et le bâtonnat d'Oran. L'accord en question comprend également la mise en œuvre « d'un cadre organisationnel assurant les meilleures conditions au déroulement du procès qui sera retransmis en temps réel sur un grand écran installé dans le couloir adjacent à la salle d'audience », a déclaré le procureur général à l'APS. L'enrôlement de cette affaire à une session criminelle de la cour de justice avait été reporté à plusieurs reprises en raison notamment des pourvois en cassation introduits par certains mis en cause, et ce, après que la chambre d'accusation eut qualifié les faits de crime. Quatre dossiers furent jugés recevables par la Cour suprême en juin 2006, pour être réexaminés ensuite par la chambre d'accusation qui décida néanmoins de maintenir le renvoi des intéressés devant le tribunal criminel. Ces derniers useront toutefois de leur droit de se pourvoir en cassation auprès de la Cour suprême qui ne s'est pas encore prononcée.