L'affaire de l'ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA) sera jugée par le tribunal criminel d'Oran le 27 janvier prochain, a-t-on appris hier au palais de justice d'Oran. Le déroulement du procès est maintenu au niveau de la même salle des assises où cette affaire devait être jugée le 6 novembre dernier, avant que le président d'audience, à la demande du collectif de la défense, ne prononce son report sine die. Les avocats de la défense avaient sollicité l'ajournement pour que le procès se tienne dans une autre salle plus spacieuse eu égard au nombre des accusés, de leurs avocats et des personnes appelées à témoigner, rappelle-t-on. Selon le procureur général près la cour de justice d'Oran, 57 personnes (des ex-employés de la BCIA et de la Banque extérieure d'Algérie ainsi que des commerçants) sont accusées dans le cadre de cette affaire de dilapidation de deniers publics et de complicité, 37 étant en détention provisoire, 7 sous contrôle judiciaire, 2 en liberté provisoire et 11 en état de fuite. Appelé également “l'affaire des traites avalisées”, le dossier BCIA a causé un préjudice financier à la BEA de plus de 13 milliards de DA, montant déterminé par l'expertise ordonnée par le juge d'instruction. Les faits, qui ont valu un retrait d'agrément et une liquidation judiciaire à la BCIA, ont été révélés en 2003 à la suite de la plainte de la direction régionale de la BEA. Le procès BCIA clôturera une session criminelle extraordinaire qui s'ouvrira le 13 janvier prochain, dont le rôle a été rendu public hier au palais de justice d'Oran. R. N./APS