Dix ans après leur recrutement, les agents de la sécurité interne de la zone industrielle de Oued Sly, à 5 km, à l'ouest de Chlef, demeurent toujours sans statut sur le plan socioprofessionnel. Ils n'ont cessé de réclamer la régularisation de leur situation, mais aucune suite favorable n'a été réservée à leurs doléances. « Nous vous informons que depuis notre recrutement, il y a dix ans, dans une conjoncture sécuritaire particulièrement défavorable, notre salaire est demeuré inchangé et nos droits sociaux sont bafoués, malgré l'accord unanime des autorités quant à la nécessité de nous doter d'un statut propre à notre corps », écrivent-ils dans une énième correspondance adressée à la wilaya de Chlef. Au début, les agents en question étaient pris en charge par l'ex-entreprise de gestion de la zone industrielle (EGEZI), devenue par la suite une société de gestion industrielle ayant pour mission uniquement la gestion du foncier industrielle. Celle-ci s'est donc déchargée du volet sécurité, lequel a été confié à un nouveau service chargé de la sécurité interne de la Zone industrielle, appelé le SSI. Cependant, la création de ce service s'est faite sans les mesures d'accompagnement nécessaires en matière de prise en charge des agents de sécurité, au point que la question du salaire, par exemple, reste largement tributaire du bon vouloir des gestionnaires des unités industrielles implantées au niveau de la zone. En effet, il a été convenu que ces derniers versent mensuellement une quote-part pour le paiement des salaires des travailleurs en question. Or, seules cinq entreprises, sur les quinze existantes, s'acquittent régulièrement du montant fixé selon la taille de leur outil de production, à en croire des informations crédibles. Cela engendre évidemment des retards dans le versement des salaires et des cotisations sociales auprès notamment de la CNAS. Les agents en question, par le biais de leurs représentants, lancent un appel pressant aux autorités pour un règlement définitif de ce problème.