Recrutés en 1996 pour assurer la sécurité et la protection de toutes les infrastructures et autres entreprises publiques et privées activant à l'intérieur de la zone industrielle d'Oued-Sly, ces agents n'ont bénéficié, à ce jour, d'aucune amélioration ni d'aucun avancement, notamment dans le cadre socioprofessionnel. Pas moins de 100 éléments armés qui relèvent du dispositif de sécurité interne de la zone industrielle d'Oued-Sly à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef organisent, depuis plusieurs jours, un important sit-in devant le siège de la société de gestion de participation (ex-entreprise de gestion de la zone industrielle Egezi) se trouvant à l'intérieur de la même zone. Selon nos différentes sources, les protestataires réclament tous une révision de leur grille de salaire et une prise en charge totale de leur situation socioprofessionnelle. Recrutés et armés par l'Etat en 1996 pour assurer la sécurité et la protection de toutes les infrastructures et autres entreprises publiques et privées activant à l'intérieur de la zone industrielle d'Oued-Sly, ces mêmes agents n'ont bénéficié, à ce jour, d'aucune amélioration ni d'aucun avancement, notamment dans le cadre socioprofessionnel. Leur salaire est demeuré inchangé depuis leur recrutement et la situation sociale de chacun d'eux s'est totalement détériorée, et ce en raison de l'inexistence d'un statut propre à leur corps. Pour Ahmed Cheriffi, directeur général de la société de gestion de participation, dont le siège est quotidiennement assailli par les agents de sécurité mécontents et déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications, ce problème ne concerne pas uniquement son entreprise. “On m'incombe, à moi seul, cette responsabilité, alors que je ne suis que le président d'un comité composé de 18 opérateurs, à savoirs les directeurs et gestionnaires d'entreprises publiques et privées activant dans de nombreux domaines à l'intérieur de cette zone industrielle. C'est ce comité justement, aujourd'hui totalement absent de la scène, qui doit, avec l'aide de l'Etat, trouver les solutions à cette situation en assurant une prise en charge socioprofessionnelle à l'ensemble de ces agents, tout comme il l'avait fait au lendemain de leur recrutement. Je comprends parfaitement la colère et le désarroi de ces agents. Mais, me concernant, je ne suis en aucun cas, ni de près ni de loin, responsable de leur misère. Autre chose, parmi les 18 entreprises chargées de la prise en charge financière de ces agents, 12 ne donnent aujourd'hui aucun signe de vie et ne payent plus leur quote-part envers ce service de sécurité, tout simplement pour des raisons de faillite, de dissolution. Nous sommes face à une situation très grave à laquelle il faut trouver, ensemble, des solutions urgentes. La balle est donc dans le camp de l'Etat et du comité en question, bien que celui-ci soit aujourd'hui amoindri en matière de composante humaine par rapport au passé”, explique, enfin, notre interlocuteur que nous avons rencontré en dehors de son entreprise, car empêché par les mêmes protestataires, depuis plusieurs jours, de se rendre à son bureau.