L'investissement productif privé est à la traîne du développement local, car depuis le défunt Calpi, aucun nouveau projet n'a vu le jour. Le semblant de dynamique qu'a connu le secteur s'est arrêté en effet il y a cinq ans, engendrant déception et frustration chez les opérateurs économiques et les jeunes en quête d'emploi. Les deux dernières unités de production lancées et réalisées par des investisseurs dans la région remontent à 2003. Elles portent à dix les projets concrétisés jusqu'ici dans l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire et les matériaux de construction. Des projets qui ont permis tout de même de combler le vide ressenti dans ces domaines et de créer des centaines d'emplois. Malheureusement, cet élan a été freiné par des contraintes de toutes sortes, dont les tracasseries bureaucratiques et l'indisponibilité foncière. Les investisseurs se plaignent souvent d'obstacles administratifs et d'absence de zones d'activité pouvant accueillir les projets industriels et autres. L'unique zone industrielle implantée à Oued Sly, à 5 km à l'ouest de Chlef, est, selon leurs dires, saturée et ne peut, de ce fait, répondre à la demande. Ceci a poussé nombre d'opérateurs à déserter la région pour aller investir dans d'autres wilayas où le climat des affaires est, semble-t-il, plus favorable. On parle de plusieurs projets qui auraient été délocalisés et implantés ailleurs. L'arrivée d'un nouveau wali depuis mai 2008 a été accueillie avec satisfaction par les investisseurs locaux qui espéraient trouver en lui un responsable attentif et sensible à leurs préoccupations. Malheureusement, ils ont vite déchanté, car ils n'ont pas eu droit au retour d'écoute souhaité, ni à une quelconque action sur ses intentions dans ce domaine. D'ailleurs, la seule usine qu'il a visitée, (en catimini) depuis son installation, est la cimenterie de Oued Sly qui a tant fait parler d'elle l'année dernière.