Les représentants syndicaux des agents de la Protection civile seront aujourd'hui devant le siège de la centrale syndicale UGTA pour un sit-in de protestation. Décidée depuis Batna, lors de la tenue d'une rencontre régionale le 23 janvier, la rencontre, sanctionnée par un communiqué qui interpelle la tutelle sur la décision unilatérale prise par le SG du syndicat consistant en le cautionnement du projet de statut de l'agent de la Protection civile, sans le préalable des consultations requises des autres membres syndicaux du conseil national, ainsi que ceux du bureau, indique des remous et une tension, mais également une rupture du dialogue à l'intérieur de ce syndicat. Ainsi, les protestataires, menés par le secrétaire national chargé des conflits sociaux et celui en charge de l'administration, qui, forts du soutien des instances de l'Est, du Sud et de l'Ouest, restent décidés à en découdre avec cette « décision arbitraire du SG, Zidane Selloum », qui, ajoutent-ils, « s'est arrogé le droit d'entériner une mouture du projet de statut, sans en référer aux différentes instances du syndicat ». La démarche imputée au SG serait l'objet premier de cette dissension. Redjradj Ali, membre du conseil national, déclare : « La décision remise en cause s'inscrit en porte-à-faux des statuts même de l'UGTA, du pacte économique et social, des règles préconisées en matière de relations de travail ainsi que celles de la concertation et du dialogue, nous demandons un arbitrage du secrétaire général de l'UGTA. N'est-il pas le garant de l'application judicieuse des statuts et règlements ? » Quant à Salah Tamrabet, secrétaire national chargé des finances, il dira : « Le projet en question a été entériné en catimini, alors que cette décision aurait dû faire l'objet de larges consultations et de la participation de toutes les structures du syndicat, nous ne pouvons que dénoncer de tels agissements et pratiques, qui vont à l'encontre de l'essence même de la pratique du syndicalisme. En ce sens, la journée de protestation a été décidée pour informer les plus hautes autorités et les responsables au niveau de la centrale syndicale. » Pour ce qui est du regroupement de Batna, il y avait 12 participants représentant quelque huit wilayas de l'Est et non trois, selon les déclarations de Redjradj Ali. Les agents de la Protection civile restent mobilisés pour aller jusqu'au bout de leur décision et porter à travers le sit-in d'aujourd'hui leurs revendications légitimes à l'oreille de Sidi Saïd, sans bruits mais avec conviction. Rappelons qu'El Watan a fait écho dernièrement de cette levée de boucliers concernant la mouture du statut de l'agent de la Protection civile, selon le communiqué dûment établi, ayant ponctué la rencontre de Batna.