Il ne peut y avoir de relance de l'activité industrielle sans l'aide de l'Etat, a souligné l'UGTA dans un document remis récemment au gouvernement. Ce document de huit pages intitulé « Contribution de l'UGTA pour la politique industrielle », a résumé, en fait, la vision de la centrale syndicale par rapport à la nouvelle stratégie industrielle que les pouvoirs publics veulent mettre en place en vue d'enclencher « le processus du développement industriel durable ». « Une politique industrielle nationale à démarche solidaire inter-acteurs s'impose pour une relance solide face à la mondialisation. A ce titre, la dimension de la présence de la puissance publique dans la relance de l'activité industrielle constitue un atout majeur », a noté la centrale syndicale dans ce document, dont nous avons reçu une copie. La contribution de l'UGTA devra servir d'appui à l'élaboration du projet final de la nouvelle stratégie industrielle. Un projet dont les contours seront dévoilés à l'issue de la réunion entre le ministère des Participations et de la Promotion des investissements et le patronat, devant se tenir, demain, à l'hôtel Hilton, à Alger. Pour l'UGTA, une nouvelle politique industrielle soutenue par la puissance publique contribuera à l'amélioration de la vie sociale du citoyen, du développement durable et un approfondissement de la cohésion sociale. Rappelant les conséquences négatives des différentes restructurations du tissu industriel, l'UGTA a précisé que les instruments actuels de la gestion de l'activité économique ne peuvent pas provoquer la dynamique attendue en matière de réorientation et de relance industrielle. « L'intervention de la puissance publique est indispensable à toutes les étapes du déroulement des programmes de la relance industrielle, notamment la nécessité d'une coordination des acteurs et le soutien financier aux entreprises industrielles. Son intervention est importante aussi dans le marché où elle peut intervenir par des commandes », lit-on dans le même document. L'UGTA exhorte les autorités à tenter, comme c'est le cas dans les pays développés, à mettre à l'abri de la concurrence internationale ces secteurs d'activité au nom de la sécurité ou de la défense des intérêts économiques nationaux. Dans ce sens, l'UGTA a affirmé que la nouvelle stratégie industrielle ne doit pas se faire de manière à hypothéquer la relance de l'investissement et le maintien des postes d'emploi. « En plus de la mise en place d'un tissu industriel performant, cette politique devra également viser à corriger les inégalités régionales, à fixer les populations et à résorber le sous-emploi et le chômage », a indiqué le syndicat. Après avoir énuméré les faiblesses et les atouts du secteur industriel national, l'UGTA a proposé un schéma des industries à développer dans le pays. Un schéma concernant trois catégories d'entreprises. Il s'agit des grandes entreprises industrielles (cimenterie, pharmacie, mécanique, électronique et les industries dérivées des hydrocarbures), les industries à caractère régional (agroalimentaire, textile et cuir, les produits sidérurgiques longs, les engrais et produits phytosanitaires) et les industries à caractère local (PME/PMI).