L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a tracé trois schémas directeurs dans le cadre de la redéfinition d'une stratégie industrielle, comme facteur essentiel pour le développement du pays, a-t-on appris hier auprès de la Centrale syndicale. Le premier schéma évoque les industries à développer dans le cadre global, en partenariat avec les grandes entreprises industrielles, lit-t-on dans un document contenant les propositions de l'UGTA en matière de redéfinition de la politique industrielle, et dont l'APS a obtenu une copie. Il s'agit de l'industrie des ciments, la pharmacie, la mécanique et l'électronique, ainsi que les industries des dérivés des hydrocarbures et le secteur énergétique. Le second schéma tracé par l'UGTA concerne les industries à caractère régional, l'agroalimentaire, les textiles et cuirs, les produits sidérurgiques longs, les engrais et produits phytosanitaires. Le troisième schéma, quant à lui, tourne autour des industries à caractère local, soit les activités venant en appui à l'industrie comme les services et les PME/PMI. Le document indique, en outre, que les opérations industrielles dans les stratégies des filières à promouvoir portent essentiellement sur un recentrage des activités vers la fabrication de composants à forte valeur ajoutée, avec le développement du tissu PME/PMI. Il s'agit également de la mise à niveau de l'outil de production et des produits et le regroupement des entreprises pour la fabrication de produits “nobles” en commun, tels que les organes mécaniques, les composants électriques et électroniques. La contribution de l'UGTA à la redéfinition de la politique industrielle souligne aussi que les opérations industrielles dans la stratégie des filières à promouvoir portent aussi sur le renouvellement de la gamme de produits et l'adéquation production/marché dans le cadre d'une démarche “marketing” et le développement du partenariat qui constitue, indique-t-on, “un objectif incontournable” de la stratégie des filières, notamment celles du secteur mécanique, électrique et électronique et de la chimie pharmacie. Par ailleurs, la Centrale syndicale considère que les axes autour desquels devrait s'articuler la stratégie d'optimisation portent essentiellement sur la mise en œuvre de synergies entre les entreprises publiques et privées, la réduction du degré d'extraversion du secteur industriel, ainsi que la promotion des investissements pour les noyaux industriels de base. Le renouveau de la politique industrielle doit toutefois s'organiser, enchaîne l'UGTA, autour de “la promotion par l'Etat des différents programmes qui se fondent sur le potentiel industriel public, privé et le partenariat entre les entreprises publiques et privées”. D'ailleurs, relève-t-on par ailleurs, l'Algérie, peut être aujourd'hui “une puissance industrielle du fait qu'elle se soit libérée des contraintes de la dette extérieure”.