L'association de diabétologie, d'endocrinologie, de reproduction et de nutrition (ADERN) d'Oran fête, ce 2 janvier, sa première bougie. Un anniversaire marqué par une rencontre sous le thème « le diabète et la prévention », organisée au CRIDISH. Cette rencontre a été animée par trois spécialistes et praticiens qui ont eu à traiter de la prévention des complications vasculaires, du pied diabétique et de la prévention primaire du diabète, par Dr Zaid Hamdache, entre autres, qui est présidente de l'ADERN. Elle milite depuis 2006 pour une véritable prise en charge du diabète, une pathologie incurable et très coûteuse. Selon elle, plus de 25% du budget de la santé publique sont consacrés au diabète et le but est de corriger l'anarchie qui existe auprès de certains praticiens qui préconisent des remèdes ou des médicaments sans tenir compte d'un diagnostic rigoureux et de l'état de santé du patient. Il s'agit surtout d'éviter aux malades d'avoir d'autres complications. éviter des lésions Pour les praticiens, l'association a programmé un cycle de formation continue, notamment dans le domaine de la nutrition et des maladies d'endocrinologie. L'on préconise à cet effet un travail d'équipe et l'on propose également, pour la sécurité sociale, une révision des tarifs des honoraires et leur remboursement pour les malades chroniques. Selon Dr Hamdache, avec une bonne alimentation, une hygiène et une activité sportive, on peut atténuer les effets de cette maladie qui touche plus de 225 millions de personnes à travers le monde. Ce chiffre, selon l'OMS, passera à près de 400 millions d'ici 2030. En raison d'une mauvaise nutrition ou son adaptation à celle des pays occidentaux, près de 9 % de la population du monde arabe sont diabétiques. L'Algérie, avec une population, estimée au 1er janvier 2007, à 33,8 millions de personnes, compte de 8 % de diabétiques. Selon Dr Hadjiat, l'aspect de la prévention permet surtout de préserver la qualité de vie du diabétique et lui évite des complications. Sur ce plan, Dr Mohamed Yakhou a enchaîné en évoquant le pied diabétique en rappelant que chez le malade, il faut tout d'abord traiter tous les facteurs de risques et prodiguer des conseils pour l'hygiène corporelle, surtout au niveau des pieds pour éviter des lésions qui, mal soignées, peuvent entraîner des amputations. D'après le spécialiste, le diabétique est trois fois sujet à des accidents vasculaires et à quatre fois aux amputations des ces membres.