Parce qu'il a dénoncé la mauvaise gestion du wali et les barricades dressées contre le développement du tourisme à Tamanrasset, Mohamed Rouani, président de l'Union nationale des agences du tourisme alternatif (UNATA), a été poursuivi en justice pour « diffamation ». Le procès, qui devait avoir lieu hier, a été renvoyé au 26 octobre. Une foule compacte et impressionnante s'est constituée dès la matinée d'hier devant le tribunal de Tamanrasset. Venus des différentes régions subsahariennes, dont la plupart activent dans le secteur touristique, des Touaregs, représentant l'ensemble des sensibilités locales, se sont montrés solidaires avec Mohamed Rouani, président de l'UNATA, dans l'affaire l'opposant au wali, Massoud Djari. Le procès qui devait avoir lieu hier en l'absence du wali ayant délégué le directeur de l'administration locale pour le représenter, a été renvoyé au 26 octobre sur la demande de la partie civile. L'argument motivant ce report est basé sur le fait que l'avocat du wali dit avoir des documents « importants » à fournir, mais qu'il n'a pas pu encore rassembler. Le juge a accepté la demande de la partie civile même si la défense a rejeté cette demande arguant qu'il s'agit d'une affaire de diffamation dont les faits doivent être constatés du document « incriminé » qui n'est autre que la lettre de doléances adressée par M. Rouani, le 27 décembre 2003, à l'ancien ministre du Tourisme, Noureddine Benouar. Nous y reviendrons...