Poursuivi en justice pour, semble-t-il, conduite en état d'ivresse, le président de l'APC de Remchi (20 km du chef-lieu de wilaya) qui a été, comme il fallait s'y attendre, suspendu par les services de la wilaya, M. Abdelkader Khouani vient d'être réhabilité par la justice. Mais, être lavé de tous soupçons par l'institution judiciaire ne garantit pas toujours la réhabilitation administrative. En ce sens que malgré son acquittement, la situation du maire est toujours en stand by. Non seulement il n'a pas rejoint son poste, mais il demeure toujours sans salaire depuis de longs mois. Dans une requête au chef de l'exécutif, l'élu demande que « la décision n°189 du 22 février 2006 et qui m'a suspendu de ma responsabilité en qualité de P/APC de la commune de Remchi soit revue ». Une demande logiquement basée sur la décision de la justice qui l'a complètement relaxé. A ce propos, le tribunal de Sebdou lui a donné gain de cause le 2 juillet 2006. Après un appel introduit par le ministère public, la Cour de Tlemcen a confirmé le jugement le 25 décembre 2006. Selon nos informations, même le procureur général n'a pas contesté ce jugement, c'est ce qui explique qu'aucun pourvoi de cassation n'a été introduit (l'attestation n°5010/06 du 10 janvier 2006 le prouve). « En votre qualité de défenseur des droits, j'ai recours à vous pour recouvrer mes droits et retourner à mon poste qui est maire de Remchi, surtout que ma suspension n'était pas définitive. Votre décision était provisoire et était assujettie à la décision de justice. Maintenant que cette institution m'a réhabilité, je vous demanderais de le faire à votre tour ». Et ce ne sera que justice. Dans la wilaya de Tlemcen, deux autres maires, celui de Marsat ben M'hidi et de Aïn Nehala sont actuellement suspendus. Pour ces deux cas, le tribunal n'a pas encore tranché...