Il existe des incompréhensions qu'il fallait lever dès le départ afin de ne pas créer d'amalgame. Chose qui vient d'arriver pourtant au niveau de la Fédération algérienne d'athlétisme, puisqu'au niveau de la prochaine assemblée générale élective, prévue ce jeudi, on ne risque pas de trouver de nouvelles candidatures. En effet, la commission d'organisation de l'AGE vient d'annoncer que « seules les candidatures pour la première assemblée générale élective restent en vigueur ». Par ricochet, il faut comprendre que Tewfik-Chaouch Teyera, l'ex-président de l'instance fédérale, ainsi que Amar Brahmia, entraîneur national, ne peuvent prendre part à cette course, eux qui viennent de déposer leur candidature pour le poste de président. Une situation qui n'est pas faite sans qu'elle ne suscite des réactions, puisque des voix s'élèvent déjà pour dire que cette manière de faire n'est pas réglementaire. « Le jeu est verrouillé », diront certains membres de la famille de l'athlétisme qui ne comprennent pas pourquoi ladite commission n'a pas annoncé cette information le jour même du report de l'assemblée générale élective, puisqu'elle a attendu toute une semaine pour rédiger une correspondance dans ce sens. Déjà, faut-il le rappeler, des mécontentements ont été enregistrés lors de la dernière assemblée générale qui a vu le report des élections en raison d'un différend sur le plan réglementaire. Le différend qui a opposé les membres de l'assemblée générale concerne l'article 13 du décret exécutif n°05-205 du 29 décembre 2005 relatif au statut des gestionnaires sportifs élus. L'article en question fixe les modalités et les critères du niveau éducatif et professionnel exigés pour les candidats au bureau exécutif (niveau secondaire) et pour la présidence de fédération (niveau universitaire). Il fallait donc réexaminer les dossiers des candidats en lice, notamment le contenu de l'article 13 relatif au niveau intellectuel exigé. Une situation qui n'était pas faite pour plaire à l'ensemble des candidats, blessés dans leur amour-propre. Aujourd'hui, les données restent les mêmes, mais l'ex-président de la Fédération algérienne d'athlétisme n'hésite pas à dire que la « commission d'organisation de cette assemblée générale élective devait se baser sur la réglementation en vigueur au niveau de la Fédération algérienne d'athlétisme et ce comme contenu dans la feuille de route de l'IAAF. Il n'en est rien aujourd'hui, puisque nous allons vers une assemblée générale élective avec un seul candidat. Ce n'est pas normal pour une fédération qui regroupe le plus grand nombre de licenciés ». Les membres de l'assemblée générale ne comptent nullement boycotter les élections, bien au contraire ils sont décidés à être présents pour dire leur mot et être tranquilles vis-à-vis de leur conscience. Une manière de dire que si la fédération échoue dans ses perspectives d'avenir, elle ne pourra que s'en vouloir, car elle vient de bafouer ses propres textes. Il faut signaler que la commission de candidature n'a pas encore arrêté la liste définitive des candidats, puisqu'il y a encore des recours qui doivent être examinés lors de la réunion de demain. Mais les jeux semblent clairs, puisque l'on avance tout droit vers la seule candidature de Amar Bouras au poste de président d'une fédération qui n'en est pas à son premier bémol.