Le président de l'Iaaf invite le MJS à en faire de même pour les responsables de la FAA. La Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) n'est plus suspendue à l'échelle internationale. La décision de la levée de cette sanction, prononcée par la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf), est parvenue jeudi sur le bureau du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, mais elle lui indique que, dans le même temps, il devra, lui même, procéder à la réhabilitation du président et des membres du Bureau fédéral qu'il avait suspendus il y a de cela presque trois mois. Dans sa missive, l'instance sportive internationale ajoute que cette réhabilitation devra «se faire immédiatement». Il fallait s'attendre à un tel scénario et nous en avions déjà parlé. Depuis la visite, à Alger, du président de l'Iaaf, M.Lamine Diack, dans le courant de la semaine dernière et sa rencontre avec M.Guidoum, il était prévu que la FAA ne soit plus suspendue sur le plan international. A partir du moment où le préalable posé par M.Diack (levée de la sanction des responsables de la FAA) avait été accepté par le ministre, il n'y avait plus de raison pour que la Fédération algérienne continue à subir les affres d'une humiliante suspension. Par ailleurs, le président et le Bureau fédéral de la FAA que l'on s'était empressés de faire élire, il y a un peu plus d'un mois, doivent rendre le tablier puisque non reconnus par l'instance internationale. Voilà ce qu'il en coûte de verser dans la précipitation et dans l'action non réfléchie. Dans toutes les lettres que M.Diack avait envoyées, il était clairement mentionné que l'Iaaf se montrerait intransigeante dans le cas où les responsables déchus de la FAA n'étaient pas rétablis dans leurs droits. On a fait procéder à une élection (par le biais d'une assemblée générale qui n'a, en fin de compte, servi à rien et qui n'a pas dû se dérouler gratuitement) alors que l'on savait, pertinemment, que l'on courait tout droit vers un mur. En tout cas, celui que l'on vouait aux gémonies ces dernières semaines, à savoir M.Toufik Chaouch Teyara, le président suspendu de la FAA, tire, du scénario qui vient de se dérouler, un sentiment de satisfaction mais aussi la fierté d'avoir su mener un combat qui n'a pas été vain. Il faudra, désormais, parler de lui comme ex-président puisqu'il a annoncé qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat et qu'il préférait se retirer. Il semblerait que dans l'intitulé de sa lettre de jeudi, l'Iaaf ait fait mention de «feuille de route» ce qui voudrait dire qu'elle fait obligation de suivre ses orientations en vue de sortir de la crise. En plus de la levée de la suspension des responsables de la FAA, l'instance sportive internationale invite le MJS à procéder à la mise en place d'un Comité de coordination présidé par M.Djamel Si Mohamed et composé de trois à quatre membres neutres, Comité qui sera chargé de préparer l'assemblée générale élective de la FAA qui devra intervenir, au plus tard, dans quatre semaines à compter du 7 décembre. C'est, également, une sorte de victoire pour M.Si Mohamed, lui le membre du Comité exécutif de l'Iaaf dont on n'a pas cherché à demander l'avis lorsque la crise couvait et qui risquait de ne plus faire partie du Bureau fédéral de la FAA suivant les nouveaux statuts concoctés par de mauvais scénaristes alors que les textes internationaux disent qu'un tel personnage est membre de droit, avec voix délibérative, de son Bureau fédéral national. Ceux qui ont cherché à l'écarter n'ont certainement pas agi en faveur de l'athlétisme algérien. Une discipline qui, on l'espère, finira un jour par surpasser ces problèmes internes.