La désaffectation, pour travaux, de la voie principale desservant les îlots nord-est de l'arrière-port et qui tend à durer fait sortir de leurs gonds les amodiateurs de cette ancienne zone d'activité extraportuaire. Le projet de viabilisation dont le maître de l'ouvrage est le secteur de l'hydraulique repose essentiellement sur le drainage des eaux pluviales de la brise de mer jusqu'à la station d'épuration située à Bougie-Plage, soit un tronçon de près de 5 km. Auparavant, les évacuations se faisaient vers les bassins du vieux port et de l'arrière-port mais suite à l'extension du port et l'installation de silos, le réseau est bouché et les matières pulvérulentes perdues par les camions ont achevé l'obstruction. Les 150 exploitants de la zone extra-portuaire se plaignent de même de l'inexistence d'un réseau d'assainissement des eaux usées et de l'embourbement des caniveaux (disparus en plusieurs endroits) à la moindre averse. Le P/APW a été invité sur les lieux pour constater de visu le « calvaire » enduré et le wali a été saisi pour que le chantier prenne une autre cadence et, par la même occasion, la première autorité de la wilaya est sollicitée pour la prise en charge d'autres doléances (hygiène, sécurité, stationnement « anarchique » des gros tonnages, absence de réseaux d'électrification …). Une action corsée serait même envisagée d'après des membres de l'association dans le cas où leurs requêtes ne sont pas prises en compte. Selon la direction de l'hydraulique, le projet est réalisé à 70% mais l'enfouissement des buses, bien que sur l'accotement, avait entraîné une détérioration de la chaussée, le sol étant peu solide car semblant être un remblai. La route fermée du carrefour de l'Enatb jusqu'à l'entrée est du port (quai sud-est) a en plus de la surcharge des autres voies « fait fuir » les clients qui « préfèrent s'adresser ailleurs » vu les désagréments vécus pour accéder aux commerces ayant pignon sur la rue en question. Des entreprises publiques en accusent le même contrecoup ; citons pour exemple les abattoirs communaux, le service technique de l'ADE, l'Erenav… Certains exploitants privés parlent de flagrants manques à gagner. Une pompe à essence, dont le propre est de « pomper » les gros tonnages, car autrefois permettant à ce type de véhicules l'accès et la manœuvre aisée vu l'espace offert, voit son chiffre d'affaires « vertigineusement tomber ». Se voulant rassurant, le directeur de l'hydraulique nous confie que les travaux, qui ont connu un arrêt momentané dû à un problème de déplacement d'un câble électrique, ont présentement repris pour être « achevés dans moins de deux mois ». Il ne resterait, précise-t-on, qu'une centaine de mètres à couvrir. Mais là encore, resterait le problème de revêtement. Ce qui n'est pas encore tranché, c'est qui de l'APC et de la DTP prendrait cet autre projet en charge. A défaut de moyens pour la première, les pouvoirs publics, à la lumière de ce qui a été dit lors de la dernière session de l'APW, n'excluent pas de faire intervenir la DTP.