Les 94 autoécoles de la wilaya de Bouira entreront en grève à partir du 17 février, si la plateforme de revendications, contenue dans le préavis de grève déposé hier auprès des autorités concernées, n'est pas prise en considération. Une assemblée générale s'est tenue mercredi dernier au siège de la section syndicale de wilaya. Sanctionnée par un PV portant 780 signatures, l'assemblée en question a permis de débattre des problèmes qui se posent pour la corporation et d'élaborer la plateforme de revendications avec, pour l'appuyer, le recours à la grève. Un autre document détenu par ladite section montre que 84 établissements sur les 94 sont favorables pour un débrayage en règle en cas de non-satisfaction de leurs revendications. Celles-ci, en cinq points, s'articulent autour de la cessation d'attribution des agréments d'exploitation des auto-écoles délivrés par la commission de wilaya ; le gel de la réglementation en vigueur qui repose sur le décret ministériel 1410 du 3 septembre 2006 qui soumet l'ouverture d'une auto-école au critère qui exige 2 ans d'expérience en qualité de moniteur alors que la circulaire ministérielle n°157 du 5 juillet 1983 met en avant le paramètre de la concentration urbaine fixant une autoécole pour 6000 habitants. A ce propos, l'un des représentants syndicaux rencontrés fera remarquer que 50 auto-écoles sont installées à Bouira contre 44 à l'échelle de wilaya. Les daïras comme Souk El Khemis et Bordj Khreis ne sont même pas pourvues, selon notre interlocuteur. Aussi, autres points revendiqués, l'extension et l'aménagement du circuit auto de Bouira nécessaires en raison des activités déployées par les 50 auto-écoles existantes ; le respect des horaires d'apprentissage. En effet, les moniteurs sont confrontés sur le circuit aux horaires d'examen durant toute la semaine vu que la priorité leur est donnée. Ainsi, l'apprentissage se trouve bouté hors du circuit. Enfin, dernier point, les manœuvres. Les motifs d'ajournement tels que fixés par la réglementation en vigueur sont contestés en ce sens qu'ils ne répondent pas à la réalité. Les contestataires veulent qu'ils soient laissés à la discrétion de l'examinateur « seul juge à même d'apprécier le motif d'ajournement ». La police, la gendarmerie, le transport, la wilaya, la daïra et l'APC ont été destinataires d'une copie de ce préavis de grève.