Pour cette année et durant le Ramadhan, seuls les restaurateurs et cafetiers en plus des pâtissiers sont autorisés à vendre de la pâtisserie orientale, annonce la direction du commerce et des prix (DCP) de Tizi Ouzou, lors d'un point de presse tenu mercredi dernier. Finies, donc, les « reconversions » de commerçants qui passent de la vente de fruits et légumes durant l'année à la lucrative confection de zlabia. Tout comme seront interdits d'exercice ceux qui, à la faveur du mois du jeûne, s'improvisent pâtissiers et confiseurs en s'établissant, souvent, dans un garage ou un local aménagé n'assurant aucune garantie d'hygiène pour le consommateur et fabriquant les bâtonnets et spirales sucrés par des procédés douteux. Les risques sont majeurs : non-renouvellement de l'huile de friture, confection du sucre d'enrobage et fermentation de la pâte avant cuisson. La décision de « réserver la pratique du commerce de la zlabia aux seuls détenteurs de registre du commerce ou de carte d'artisan » vise à garantir les conditions d'un meilleur exercice du commerce et à réprimer tout acte frauduleux et de concurrence malsaine visant le citoyen. Face à la presse locale, le DCP a insisté sur « le caractère illégal des autorisations provisoires délivrées par les maires aux personnes pour vendre des produits alimentaires et autres ». « Ce type de commerce reste conditionné par l'inscription au registre national du commerce », précise le responsable de l'administration. Le Ramadhan est propice à tous les abus et arnaques visant le consommateur, d'autant plus que celui-ci adopte volontiers un comportement irrationnel vis-à-vis des produits garnissant les étals. Sous l'effet de « la fièvre acheteuse », des parents se saignent à acheter des denrées et aliments de base, déjà inabordables par leurs prix, sans se soucier de la qualité ni des risques sanitaires. En ce sens, l'on apprend que les pouvoirs publics ont la volonté de continuer dans la démarche visant à moraliser la pratique commerciale en déclarant la chasse au commerce informel là où il se trouve et sans concession. Ce qui ne signifie nullement que les vendeurs établis de manière réglementaire seront moins bien surveillés. Près de 40 agents affiliés à la DCP et repartis en une vingtaine de brigades sillonneront les artères des espaces urbains de la ville, a-t-on assuré à la DCP. En ligne de mire de ces fonctionnaires, appuyés par ceux de la direction des impôts et relayés par les bureaux d'hygiène communaux, les abattoirs, les locaux de stockage et de vente des viandes fraîches et surgelées. Ces irrégularités, contre lesquelles des amendes allant de 5000 à 100 000 dinars sont prévues en plus de la saisie de la marchandise, varient du défaut d'information sur les prix et les tarifs à celui de la facturation. Le commerce informel, en plus de mettre en péril la santé du citoyen, favorise l'évasion fiscale et est synonyme d'occupation illégale des voies publiques.