Même si la mobilisation n'était pas, hier, au grand rendez-vous, plusieurs wilayas du pays ont, cependant, répondu à l'appel lancé par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et certaines organisations de la société civile pour condamner les derniers attentats perpétrés à Batna et Dellys. Ainsi, à M'sila, le meeting prévu pour la condamnation des derniers attentats n'a pas drainé grand monde. Seule une poignée de fonctionnaires et quelque 200 citoyens ont assisté sous un soleil de plomb à la lecture d'une motion, axée beaucoup plus sur la révision de la Constitution et l'invitation du président de la République à briguer un troisième mandat que sur la condamnation des actes terroristes. A Aïn Defla, tristesse et consternation se lisaient sur les visages des habitants de la wilaya, venus assister au rassemblement organisé au stade du chef-lieu de wilaya. Tizi Ouzou également a été au rendez-vous avec l'organisation d'un meeting au stade Oukil Ramdane pour dénoncer les derniers attentats. La foule, peu nombreuse, était essentiellement composée de fonctionnaires de la wilaya et d'autres organismes étatiques libérés pour la circonstance. A Tlemcen, la population, même si son nombre n'était pas impressionnant, s'est rassemblée au stade des Trois Frères Zerga pour dénoncer les derniers attentats et exprimer davantage son soutien au président de la République. « Touche pas à mon Algérie ! » scandaient à tue-tête des jeunes venus de Maghnia, Sebdou, Sebra et Remchi. Les chants patriotiques étaient entrecoupés de youyous et d'applaudissements. A Boumerdès, 500 personnes environ ont assisté au rassemblement organisé à la salle omnisports pour réitérer leur soutien au président Bouteflika dans son choix de l'option de la réconciliation nationale face à la menace terroriste. Sur les banderoles suspendues sur les quatre murs de la salle, on pouvait lire : « Oui à la réconciliation nationale », « Concorde + réconciliation = troisième mandat ». Dans le discours prononcé par un fonctionnaire qui se réclame du mouvement associatif, l'accent a été mis sur l'attachement des initiateurs de la manifestation à l'option de la réconciliation. Le rassemblement a duré un quart d'heure environ vu que l'assistance, foncièrement contre le terrorisme, a refusé la récupération politique de pareils événements. Les présents ont refusé même de répéter les slogans entonnés par l'animateur, relatifs au soutien au chef de l'Etat et à ses choix politiques. Par ailleurs, à Médéa, des centaines de citoyens ont organisé un rassemblement dans le complexe sportif Imam Lyes pour exprimer leur indignation contre les attentats commis à Batna et Dellys.A Djelfa, l'ambiance était à l'indignation générale. Le mot d'ordre pour participer à une marche de protestation populaire contre le terrorisme a été suivi par une foule nombreuse. Lors de cette procession en colère, sous la houlette du wali, un grand élan de solidarité a été manifesté envers les familles des victimes des derniers attentats. A Constantine, une ville qui a prononcé depuis longtemps sa rupture avec le terrorisme islamiste, la manifestation organisée au stade Benabdelmalek n'a pu rassembler beaucoup de monde, se contentant de centaines de badauds et d'inconditionnels du soutien issus de la nébuleuse des organisations de masse et des partis au pouvoir. La motion lue par A. Boukhalkhal, recteur de l'université des sciences islamiques et président de la fondation Ben Badis, a mis l'action sur le soutien renouvelé à la démarche du chef de l'Etat et une condamnation des actes terroristes qui ont fait des victimes à Batna et Dellys.A Jijel, le soutien à la politique de réconciliation du président de la République, auréolé d'un appel pour briguer un troisième mandat, a caractérisé le rassemblement organisé hier matin au stade colonel Amirouche pour dénoncer les actes terroristes perpétrés à Batna et Dellys. Il y avait quelque 3000 personnes réunies dans les gradins du stade à l'appel d'une « société civile » qui peine à rassembler sans l'appui de l'administration. Une motion adressée au président Bouteflika a été lue par Smaïn Aïchouna de l'association des fils de moudjahidine et figure connue pour son engagement dans la lutte antiterroriste dans la région d'El Aouana durant la dernière décennie. La société civile de la wilaya de Guelma a manifesté hier au niveau de l'Opow Souidani Boudjemaâ son indignation suite aux deux attentats à travers un communiqué lu à l'assistance pour être ensuite remis au wali de Guelma. Le communiqué appuie en substance les orientations politiques du président de la République concernant la loi sur la concorde civile. A Souk Ahras, des centaines de personnes ont pris part au rassemblement prévu à la salle omnisports du complexe Badji Mokhtar. Idem à Mila où des centaines de citoyens venus de plusieurs localités de la wilaya se sont regroupés au stade Belkacem Beladi à l'appel du mouvement associatif et des partis de la coalition pour exprimer leur soutien indéfectible au président de la République et condamner les lâches attentats terroristes perpétrés à Batna et à Dellys. Les manifestants ont affirmé « leur attachement aux valeurs républicaines, à la paix et à la réconciliation nationale et ont salué les efforts des autorités algériennes dans la lutte contre le terrorisme aveugle ». A Annaba, ils étaient plusieurs centaines à participer au rassemblement organisé au stade du chahid Abdelkader Chabou. Ils sont venus de tous les coins de la wilaya pour condamner et dénoncer le terrorisme.