Le problème des établissements scolaires amiantés dans certaines wilayas du pays a été définitivement réglé. C'est en tout cas ce qu'a affirmé, jeudi à Alger, le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre, qui répondait à une question d'un député, a souligné que son secteur avait totalement fermé les établissements scolaires amiantés à travers tout le territoire national, et ce, sur instruction du président de la République, qu' il a été décidé de procéder à la fermeture des établissements éducatifs amiantés, en raison de la dangerosité de cette matière pour la santé des élèves, y compris dans la wilaya de Djelfa, qui compte six établissements amiantés (deux par palier). Ces établissements se trouvent dans les régions de Souk el-Rahba, de Bouterfis (deux écoles primaires), de Sebkhaoui et de Hamdi Belkacem (deux CEM), outre deux lycées au chef-lieu de wilaya, a souligné M. Benbouzid. Le premier responsable du secteur de l'éducation a souligné avoir personnellement adressé des correspondances, en début d'année scolaire, aux walis concernés, dont celui de Djelfa, en vue de procéder au transfert des élèves des établissements amiantés vers d'autres structures, jusqu'à la finalisation des travaux de réalisation de nouvelles structures éducatives programmées pour la région. Il s'agit, selon le ministre, du programme sectoriel 2010 pour la wilaya de Djelfa, qui devra bénéficier de quatre nouveaux lycées, quatre nouveaux CEM et vingt nouvelles écoles primaires, outre l'extension de 40 salles de cours. M. Benbouzid a affirmé qu'"un intérêt particulier était accordé à la wilaya de Djelfa", en raison, a-t-il dit, des mauvais résultats scolaires qui y sont enregistrés chaque année. Dans ce même contexte, le ministre a annoncé également l'élimination totale des constructions en préfabriqué dans la wilaya de Chlef et d'une partie de celles situées dans la wilaya d'Aïn Defla, installées après le séisme de 1980, affirmant que 8 milliards de dinars ont été consacrés à cette opération, qui a duré cinq ans. Sur un autre volet, et concernant la violence en milieu scolaire, M. Benbouzid a indiqué qu'un décret exécutif élaboré par son département pour la lutte contre ce phénomène se trouvait actuellement au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Il a, en outre, évoqué l'étude élaborée par le ministère à cet effet ayant relevé que le taux de violence en milieu scolaire en Algérie était stable durant la période 2000-2004 avant de baisser durant l'année scolaire 2005-2006. Il a, toutefois, rappelé que la violence exercée par les enseignants et l'administration scolaire sur les élèves était de moins de 1% par rapport, un taux faible par rapport au nombre d'élèves, a-t-il estimé. M. Benbouzid n'a pas manqué de rappeler que la violence en milieu scolaire touchait l'ensemble des pays dans le monde (30% dans les pays arabes, 35% en Europe et 65% aux Etats-Unis). M. Benbouzid a fait savoir dans ce sillage que son département avait pris une série de mesures dont la création de la commission nationale de lutte contre la violence en milieu scolaire, a-t-il signalé.