Le président Bouteflika a réitéré, hier, son engagement à « renforcer » la relation algéro-française, fondée sur les liens d'amitié entre les deux peuples, et les relations particulières d'estime et d'amitié qui se sont établies entre lui et le président français Jacques Chirac. Une déclaration qui laisse refléter que les relations entre Bouteflika et Chirac sont au beau fixe. Cependant, le vœu partagé par les deux hommes, à savoir la signature du traité d'amitié, est devenu presque une chimère, dès lors que le président français s'apprête déjà à quitter les commandes du pays. Ainsi, l'après-Chirac a d'ores et déjà commencé pour ce qui est des relations algéro-françaises. Concernant le sommet France-Afrique auquel il a participé, le président Bouteflika s'est dit « convaincu » que cette rencontre « marquera une étape importante dans l'édification du partenariat entre l'Afrique et la France ». « Je suis convaincu que par ses délibérations et ses conclusions le sommet de Cannes marquera une étape importante dans l'édification du partenariat mutuellement avantageux que nos peuples appellent de tous leurs vœux », écrit Bouteflika dans ce message adressé à son homologue français. Il a également exprimé à M. Chirac ses remerciements « les plus sincères » et lui a dit combien il a été « sensible à la chaleur de (son) accueil et combien (il) a apprécié, une fois de plus, la qualité de (son) hospitalité amicale et généreuse ». « Vous avez conduit les travaux du sommet de manière magistrale. Tous les participants ont apprécié l'organisation minutieuse de la conférence ainsi que les commodités qui ont été réunies pour faire de cette rencontre un temps fort dans la recherche d'une meilleure compréhension entre la France et le continent africain », conclut le président Bouteflika. Le 24e sommet Afrique-France, qui s'est tenu jeudi et vendredi à Cannes, en présence de plus d'une trentaine de dirigeants africains, marquait les adieux à l'Afrique du président Chirac, après douze ans au pouvoir. La présence de M. Bouteflika à ce sommet est un « geste amical » adressé au président Chirac, qui se prépare à faire ses adieux à ses pairs africains, et une confirmation de la bonne qualité des relations entre la France et l'Algérie, selon les observateurs politiques. Les divergences entre Paris et Alger sur l'appréciation des effets de la colonisation en Algérie empêchent, depuis 2005, la signature d'un traité d'amitié scellant leur réconciliation définitive. L'Algérie exige comme préalable à la signature de ce traité, des excuses à la France pour les crimes commis en Algérie pendant la période coloniale (1830-1962).