Nouvellement installé à la tête de la commune frontalière de Béni Boussaïd, de 12 000 habitants (25 km de Maghnia), après l'élection de son prédécesseur au Sénat, Tahar Tighenit revient sur l'émeute qui a éclaté, vendredi, lors d'un match de football Vendredi, Zouia a vécu l'enfer, si bien qu'on a dépêché des renforts pour calmer les esprits ? ! Je dois préciser, d'abord, que ce genre de comportements ne rentre pas dans nos traditions. C'est l'arbitre et sa partialité qui ont été à l'origine des échauffourées, en expulsant gratuitement notre meilleur joueur par esprit vindicatif. Il y avait des antécédents. En plus, ce type de réactions de supporters se produit dans tous les stades. L'intervention du sénateur, du chef de daïra, du P/APC et des sages ont calmé les esprits. Mais, les choses étaient graves, il y a eu des arrestations... Ecoutez, des supporters ont été vexés et provoqués. C'est ce qui les a échaudés. Malgré cela, ils n'ont touché à aucun bien privé ou public. Nous sommes une région connue pour son patriotisme et son passé révolutionnaire, nous sommes réputés pour notre sagesse et notre hospitalité. Pendant la révolution de libération, nos parents se portaient volontaires pour traverser la ligne Challe et acheminer les armes et les provisions à nos vaillants Moudjahidine. Un simple match de football qui aboutit à ce genre de dérapage, c'est désolant, n'est-ce pas ? En effet, si l'arbitre était correct et si le commissaire du match était intervenu, les choses auraient commencé comme elles avaient débuté. Enfin, cet événement n'enlèvera rien à notre algérianité et à notre nationalisme.