A observer les activités des formations politiques, nous serions tentés de dire que le temps n'est plus très loin où les femmes ne seraient plus utilisées comme cartes électorales. Par le passé, lors des campagnes électorales, les femmes n'étaient appelées qu'à voter pour X ou Y. La question de leur participation à la vie politique était rarement évoquée. Les prochaines élections législatives, prévues pour le mois de mai prochain, ne seront totalement réussies, selon le RND, que si la femme y participe pleinement. Aussi, ce parti politique préconise-t-il l'instauration de quotas afin de favoriser l'entrée des femmes dans les assemblées élues. C'est ce que Mme Hafsi, secrétaire générale de l'UNFA et membre du bureau national du RND, a déclaré en marge des activités socioculturelles organisées, du 15 au 22 février, par ce parti à Oran à l'occasion de la célébration du 10ème anniversaire de sa création. « Nous voulons des quotas », a clamé haut et fort Mme Hafsi, avant d'ajouter, « nous n'accepterons plus que notre rôle soit confiné au simple rôle de votante ou à une espèce de carte politique que les politiciens peuvent sortir à leur guise. Nous exhortons le président de la République à mettre en place ce système de quotas de façon à permettre à la femme de participer pleinement au développement du pays et au renforcement de la démocratie ». La militante du parti de Ouyahia a également appelé les acteurs politiques à contribuer à la lutte contre la pauvreté et l'analphabétisme parmi les femmes. S'adressant aux militantes du RND, elle les a incité à intensifier leurs efforts tendant à lever toutes les contraintes qui entravent l'émancipation de la femme. La femme algérienne, a-t-elle encore dit à leur adresse, a toujours fait preuve d'un courage exemplaire et a su relever les défis qui lui ont été imposés au cours de toutes les épreuves qu'a traversées l'Algérie.