De la simple entorse à la réglementation en vigueur aux délits les plus condamnables, le secteur du transport des personnes et des marchandises nous rappelle constamment, surtout en période estivale, que la sécurité n'est pas le premier souci des transporteurs. On peut relever à ce propos que les infractions les plus courantes verbalisées lors des contrôles de routine effectués par la Gendarmerie nationale, les agents de la circulation urbaine et les brigades motorisées de la police, les chauffeurs de taxi pris en faute se distinguent par le défaut d'extincteur, de la boîte à pharmacie ou, plus grave encore, par une défaillance des organes vitaux du véhicule. Concernant les bus et les poids lourds, ce sont généralement le non-respect des règles d'hygiène et de sécurité à l'intérieur des véhicules ainsi que la surcharge et le non-respect des itinéraires qui sont mis à l'index. Sur un autre registre et c'est là malheureusement que réside l'essentiel du problème, le constat met en exergue une recrudescence inquiétante des violations au code de la route. Des délits majeurs sont la cause, selon les autorités, de la majorité des accidents mortels de la circulation. Cela est d'autant plus inquiétant que, nous a-t-on indiqué, 250 000 personnes empruntent quotidiennement les moyens de transport de la wilaya de Constantine estimés à 4300 taxis et à 1200 bus dont l'état soulève, par ailleurs, moult interrogations et inquiétudes. La commission des activités de transport routier des voyageurs et des marchandises serait montée de plusieurs crans sur l'échelle des sanctions administrées aux contrevenants et aux responsables des accidents de la circulation. On sait également que le dispositif répressif a été durci par voie réglementaire. Il est légitime de penser que le nombre des accidents irait crescendo mais, hélas ! l'actualité quotidienne est là pour nous rappeler que le bilan des victimes de la route s'alourdit de mois en mois. Il serait donc illusoire d'espérer, à l'état actuel, que l'arsenal juridique et toutes les dispositions d'une nouvelle règlementation qui se veut dissuasive soit la panacée en mesure, à elle seule, de régler le problème. Loin s'en faut ! Les passe-droits et l'irresponsabilité criminelle sont autant de facteurs à l'origine de la hausse constante des accidents de la circulation qui ont hissé notre pays au troisième rang des pays où la route tue plus que n'importe quel autre fléau.