Au deuxième jour de leurs travaux, les élus de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger (APW) ont abordé le dossier du centre culturel Oued Koreich et de la cité de l'Enfance de Ben Aknoun. Le centre culturel de Oued Koreich cristallisera ainsi les mécontentements d'une partie des élus de l'Apw. Pour eux, ce projet inscrit depuis plus de 25 ans n'est pas prêt de connaître son épilogue. « Les agissements du wali délégué de Bab El Oued ont fait que les locaux du rez-de-chaussée allaient accueillir des institutions comme Air Algérie ou la Cnas », assure M. Aït Cherif, élu FFS qui indiquera que le centre culturel de Hydra sert de siège à la Protection civile alors que celui de Ben Aknoun est occupé par les services de l'Apc. Ce projet devait garder, selon Mme Lordjane, présidente de la commission sport de l'assemblée, son intitulé initial et ne pas devenir un centre multiservice. La commission des sports et celle de l'éducation recommanderont de lui ajouter une rallonge budgétaire de 100 millions de dinars, inscrite au budget primaire en discussion. La réception de ce projet est prévue, assure la rapporteuse, pour l'année 2007. Autre dossier resté en l'état : le lancement des travaux de la cité de l'Enfance de Ben Aknoun. Annoncée pour imminent durant la session tenue le 13 septembre 2005, le projet n'a pas connu son premier coup de pioche. La parcelle de terrain qui doit accueillir ce projet, « convoitée au temps du Gouvernorat du grand Alger », est d'une superficie de 11 ha au lieu des 13 ha avancés par certains élus. Mitoyen du Tennis club de Ben Aknoun, le terrain a été acquis par la ville d'Alger en 1935 et « n'a pas été un bien waqf comme suggéré par certains élus ». Le comité de la ville d'Alger (CPVA) en a assuré l'exploitation au lendemain de l'indépendance. Prévoyant plusieurs modules, les études réalisées en 1997 par Mme Bouhired, avec laquelle se sont réunis les membres des deux commissions de wilaya, devraient servir d'esquisses aux travaux. Ces membres recommanderont d'établir un permis de construire pour faciliter les travaux de génie civil. En plus d'exiger le remplacement de l'actuel entrepreneur par un autre plus « apte » ils demanderont de faire reloger les familles qui se trouvent sur l'emplacement du projet. Mme Saliha Lordjane se refusera à évoquer le nombre des sinistrés qui s'y trouvent. Le président d'Apw, M. Zaim, assure, pour sa part, que les indus occupants ne doivent pas être un écueil au lancement de ce projet dont bénéficieront « les enfants inadaptés de plus en plus nombreux dans la capitale », signale-t-on dans le projet de délibération. La commission qui devait être mise sur pied pour faire le bilan de l'actuel mandat par le P/Apw saura-t-elle faire le bilan d'une mandature à tout le moins « ratée » ? comme le soutient un élu de l'opposition. Aucunement, soutient Mme Tounsi.