La DJS de la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'une enveloppe de 63 millions de dinars durant l'année 2006. 40% sont affectés au financement de 17 ligues et 14 clubs amateurs au titre du budget primitif (BP) et de 10 ligues et 54 clubs sportifs au titre du budget supplémentaire (BS). Le financement de 3 ligues et associations de jeunesse au titre du BP, de 4 ligues et 9 associations de jeunesse au titre du BS de l'année 2006 a absorbé 30% de cette enveloppe. Les 30% restants ont été affectés à l'achat des équipements et matériels pédagogiques ainsi que pour l'entretien des établissements sportifs et de jeunesse. Si l'on compare ces chiffres avec le nombre de jeunes (50% des habitants de la wilaya ont entre 6 et 35 ans) et les besoins exprimés par les clubs sportifs et autres associations, l'on s'aperçoit vite que ces subventions restent de loin insuffisantes. De nombreux clubs sportifs amateurs survivent en effet grâce aux cotisations de leurs adhérents et travaillent pour la plupart d'entre eux dans des salles vieilles et délabrées, dépourvues de l'équipement nécessaire. Les sports individuels sont marginalisés malgré leurs performances à l'échelle internationale. Les clubs de football amateurs qui bénéficient d'une subvention de la DJS la dépensent pour le paiement des frais d'engagement à leur ligue. Les aides des APC qui ne dépassent pas les 3 millions de centimes et les dons des âmes charitables n'arrivent pas à faire face aux dépenses de ces clubs. La moitié de la subvention allouée par l'APW au secteur de la jeunesse et des sports va directement dans les caisses de la section de football de la JSK, alors les autres clubs et associations perçoivent des miettes, parfois rien. Le manque d'argent a provoqué ainsi l'arrêt du championnat de wilaya de la saison dernière à mi-chemin. D'autre part, certains dirigeants de ces clubs et des membres de certaines ligues de wilaya affirment que la majorité des cadres diplômés, affectés par la DJS pour l'encadrement des athlètes, est défaillante. Ces derniers s'adonnent, selon des sources, à d'autres activités lucratives dans leurs localités tout en continuant à toucher leurs salaires versés par la DJS. Une enquête devrait donc être menée par les responsables de la tutelle concernant ce sujet.