Malaise à l'Institut national de l'informatique (INI) ! En désaccord, depuis quelques mois, avec l'administration de l'institut sur les réformes engagées, les enseignants comptent passer à la protestation pour faire valoir leurs revendications. Pour cela, le collectif des enseignants de l'INI organisera, aujourd'hui, une journée de protestation suivie d'un arrêt de travail. C'est ce qu'a annoncé le collectif en question dans une déclaration rendue publique hier. « Par de multiples sollicitations, nous avons tenté d'instaurer un climat empreint de sérénité, de confiance et d'échanges libres et contradictoires dans le sens d'une réelle volonté de régler les problèmes dans l'intérêt de l'INI. Devant l'attitude de l'administration de l'INI qui refuse d'entendre l'avis des enseignants, nous avons décidé de recourir à la protestation », lit-on dans cette déclaration signée par 25 enseignants. Cette organisation accuse également l'administration de faire « dans la désinformation » et le « refus de tout dialogue susceptible de résoudre les problèmes ». Le litige remonte, selon le même collectif, au début du mois de décembre 2006, lorsque l'administration a informé le corps enseignant d'une décision portant sur la refonte des programmes d'enseignement au niveau de l'institut. Une refonte qui, souligne-t-on dans un autre document adressé à notre rédaction, a été bien accueillie par les enseignants. « Conscients des enjeux et de l'importance d'une telle action qui engage l'avenir de notre institut et échaudés par les expériences passées, notamment les refontes hâtives et irréfléchies ayant mené droit vers l'impasse, nous avons fait des propositions visant à maximiser les critères de réussite de cette refonte », a précisé le collectif. Selon les rédacteurs de ce document, les enseignants n'ont reçu aucune réponse depuis qu'ils ont soumis à l'administration leurs propositions. Pis encore, les responsables de l'INI ont procédé « d'une manière précipitée », à élaborer les nouveaux programmes sans faire participer les travailleurs. « L'on assiste, sous un prétexte de délai, à une fuite en avant et à une élaboration des contenus des programmes dans la précipitation », a-t-on ajouté.