Vingt-quatre enseignants de l'Institut national d'informatique (INI) ont observé hier une journée de protestation pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'« agissements » de leur administration et de leur conseil scientifique. A l'origine de cette action, ce collectif d'enseignants a manifesté contre « la stratégie de division, de blocage et de persécution dont ils sont victimes depuis de nombreuses années de la part de l'administration de leur institut ». Ce collectif se dit, dans un communiqué, constitué d'enseignants dont l'expérience dans l'enseignement supérieur dépasse quinze années en moyenne et « reste marginalisé, car la direction générale de l'INI ne tolère aucune idée de proposition qui va à son encontre ». Selon eux, « le paroxysme de la crise semble atteint depuis que trois de nos collègues, faisant partie du collectif, ont été victimes d'entraves administratives, pour les motifs fallacieux, au seuil de leur soutenance de thèse d'Etat, alors que d'autres se voient faciliter la tâche au-delà de toute mesure ». La soutenance, prévue avant la fin de l'année en cours, de la thèse de doctorat d'Etat pour trois enseignants est bloquée et de ce fait ils seront obligés de soutenir selon la « nouvelle thèse ». Pis, le même collectif dénonce le fait qu'une de leur collègue est calomniée et gravement insultée par l'administration et le conseil scientifique de l'institut qui, à travers des accusations infondées et éhontées de prétendu plagiat sans pouvoir en apporter aucune preuve, porte atteinte à son intégrité et à l'honorabilité de l'ensemble du corps enseignant et de notre institut. Ce collectif d'enseignants ne compte pas en rester là, puisqu'il n'écarte pas de nouvelles actions après la réunion de ce mercredi.