L'activité économique a, dans l'après-midi de mardi dernier, observé un temps mort, du côté de Aïn El Fouara qui vit au rythme de l'Entente qui disputait ce jour-là une importante carte d'accès à la demi-finale de la champions league arabe. Le taux d'absentéisme a atteint, à la date précitée, des pics inquiétants. Aucun secteur de la ville économique n'a été épargné par la « désertion ». Les studieux élèves inscrits par leurs parents (et au prix fort), aux cours particuliers, ont séché les séances qui coïncidaient pourtant avec la période des compositions du deuxième trimestre : « L'Entente qui nous procure cette année des moments de joie et de défoulement est le meilleur remède pour évacuer le stress des études, de la préparation du bac, notamment », souligne Nazim, un élève de terminal qui s'est offert un bain de foule. Rencontré à l'issue du match, le candidat au bac, qui était aux anges, enchaîne : « La virée au stade, ponctuée par une belle victoire, synonyme de la 1re qualification d'un club algérien en demi-finale de la champions league nous a fait, à mes copains et moi, beaucoup de bien. Elle a été une véritable bouffée d'oxygène, une thérapie qui nous aide à bien aborder les examens de fin de trimestre. » Des centaines de travailleurs de la zone industrielle sont restés en rade. Les deux secteurs (privé et public) ont été touchés par le phénomène. La production de certaines unités a été fortement perturbée par la soudaine maladie « imaginaire » de la main active. Parfois seuls, les agents de sécurité veillaient au grain : « L'Entente c'est dans la sang », souligne un travailleur qui s'est, à l'instar d'autres, bien arrangé pour faire l'impasse de ses huit heures d'usine.