Abdallah Djaballah a réagi hier aux déclarations du ministre de l'Intérieur en les mettant sur le compte de « la désinformation ». Le cheikh s'est d'abord demandé pourquoi le ministre fait une fixation sur la fin de son mandat de cinq ans en 2004, « alors que le madjlis echoura était également élu pour le même mandat et par le même congrès ». Djaballah estime aussi que les propos de Zerhouni « n'ont aucune base juridique tant dans les statuts du parti que dans son règlement intérieur ». Il nie en outre qu'il ait participé à une réunion du madjlis echoura qui « aurait décidé de constituer une commission de préparation du congrès », précisant que ce conseil « n'a jamais demandé une autorisation au nom de cette commission ». Abdallah Djaballah se demande également « comment le ministre qui affirme avoir refusé d'accorder des autorisations au nom d'El Islah ait traité normalement avec ce parti lors des élections partielles de 2005 et validé les mandats des élus issus du scrutin de renouvellement du Conseil de la nation qui a eu lieu en décembre dernier ». Tout compte fait, Abdallah Djaballah conclut que le ministre est « tombé dans le piège des mensonges et de fausses informations ».