Les barrages de contrôle sis extra-muros dans les environs de Tadmaït, d'Azeffoun, de Yakouren et des Aghribs ont été attaqués par des éléments armés. Quatre barrages fixes ont été mitraillés dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de 21h30, au niveau des barrages de contrôle de Tadmaït sur la RN12, d'Azeffoun, de Yakouren et des Aghribs, en Kabylie. Selon des sources généralement sûres, les assaillants semblaient avoir «synchronisé» leurs attaques par des coups de feu ayant entraîné une réplique des forces de l'ordre. Des accrochages se seraient suivis ce qui a provoqué la fuite des groupuscules. Outre le fait que ces attaques sont les premières du genre à avoir été ainsi synchronisées et intervenant à divers endroits, le fait nouveau à relever est qu'elles ciblent des barrages des forces de l'ordre alors que généralement ces barrages de contrôle étaient fuis par les éléments armés. Certes, aucune victime ni dégâts n'a fort heureusement été recensé, mais le fait que les terroristes osent ainsi s'attaquer aux forces de l'ordre fait peser une chape de plomb sur la région. L'angoisse et la peur s'installent, notamment dans les villages et les endroits reculés et les forces de l'ordre ont compris cette astuce des terroristes qui essaient ainsi d'envoyer à la population un message comme pour dire «nous sommes toujours là!» C'est ce à quoi les forces de l'ordre tentent d'apporter un démenti cinglant en leur livrant un combat sans merci. D'ailleurs, juste après ces quatre tentatives d'attentats, les forces de l'ordre ont investi le terrain avec des opérations de recherche qui n'ont pas donné de bilan officiel. II reste que les gens ont peur car ces attaques font suite à ces multiples véhicules piégés qui ont sauté, le mardi 13 février, soit devant les commissariats de police ou les sièges de la Bmpj comme à Mekla et Draâ Ben Khedda, dans la wilaya de Tizi Ouzou et à Boumerdès-ville, soit devant les brigades de gendarmerie comme à Souk El Had près de Beni Amrane et à Si Mustapha dans la wilaya de Boumerdès. Ces attentats, même si fort heureusement, ont fait plus de dégâts que de victimes, ont réussi à traumatiser les populations, surtout que quelque temps après ces attentats, un groupe armés d'environ une vingtaine d'éléments, avait harangué la foule lors d'un faux barrage, dressé sur la RN24 près de Dellys, et menaçait d'autres actes du genre. A cela s'ajoutent cette voiture piégée et cette bombe qui ont été désamorcées, la première à Tizi Ouzou au quartier de la nouvelle ville et la seconde à Draâ El Mizan. Les forces de l'ordre ne sont pas restées les bras croisés même si pour des raisons d'efficacité, le silence est de mise. Ainsi, outre les diverses sorties sur le terrain, les opérations de ratissage et les contrôles inopinés s'ajoutent à un véritable maillage de la région avec des postes militaires ou encore de la Bmpj et des nouvelles sûretés de daïra, sans compter ce réseau de renseignements étendu à travers les villes et les villages de la wilaya de Tizi Ouzou et enfin l'appel à la vigilance des citoyens qui de plus en plus coopèrent avec les forces de l'ordre. Malgré toutes ces «précautions», les populations ont peur car si on peut prévenir une incursion, il est difficile de prévoir une voiture piégée.