Le dossier des défalcations de plus de 20 ha de terres agricoles a été adopté sans surprise par l'Assemblée de la wilaya d'Alger au terme de sa session ordinaire. Prévue par l'article 3 du décret exécutif n°3-313 du 16 septembre 2003 fixant les conditions et les modalités de reprise des terres agricoles du domaine national intégrées dans un secteur urbanisable, la commission de recouvrement de ces terres, réunie lors de sa séance du 6 février, a décidé, en plus des régularisations, l'approbation de 16 dossiers inscrits. Les terres sont destinées à la construction de 5 mosquées, non encore entamées pour certaines, à la réalisation de programmes de logements promotionnels et sociaux locatifs à Baba Hassen et promotionnels à Aïn Malha ainsi que l'implantation de centres administratifs et autres stations urbaines. Tardant à venir, la réactualisation du PDAU, approuvé en 1995, devait permettre de différencier les terres agricoles à préserver de celles qui ne le sont pas. De ces terres, pas de haute valeur agricole, 42 700 ha classés en 2002, il n'en reste d'ailleurs que 37 300. Les élus de l'opposition tireront sur la commission de reprise de wilaya. Aït Chérif, élu FFS, assure que ses collègues devant être imprégnés de ce dossier « ont été pris de cours » par les résolutions « alors qu'(ils) devaient faire une visite sur les lieux pour savoir si les propriétaires étaient consentants et satisfaits par les indemnisations qui leur sont proposées ». Au chapitre du fonctionnement de l'Assemblée, l'élu dira que la communication du wali devait être suivie, comme l'exige la loi 90 09 relative à la wilaya dans son article 91 d'une résolution, en cas de couacs. Par la faute du P/APW qui privilégie le wali, elle n'a pu avoir lieu. Zaïm, pour sa part, s'en est toujours défendu. De plus, la décision du wali d'inscrire à l'ordre du jour le projet d'un établissement de wilaya (EPIC), devant se charger de l'enfouissement des ordures, mission actuellement détenue par l'EPIC Netcom, a été récusée. Raison : « La précipitation la caractérisant. » Revenant sur le bilan de l'APW, M. Zaïm a exprimé son « insatisfaction » quant aux réalisations accomplies par son assemblée, en assurant que celle-ci pouvait « faire mieux » d'autant que le « budget a dépassé les 100 milliards de dinars durant les 4 dernières années ». Souhaitée par les élus, une session extraordinaire devrait se tenir pour discuter de ce bilan. « Comme on a toujours exigé qu'il soit fait état d'exécution par l'exécutif, autrement dit le wali des délibérations adoptées, on a exigé une session concernant le travail de l'APW. La proposition a été acceptée par Zaïm qui, pourtant, n'avancera aucune date », dira M. Aït Chérif. Par ailleurs, pour M. Zaïm, 40 communes sur les 57 que compte la capitale sont « pauvres ». L'APW d'Alger œuvre à consacrer l'« égalité entre l'ensemble de ces communes en accordant des budgets supplémentaires à celles ayant de faibles ressources financières », a indiqué M. Zaïm. Dans un autre chapitre, une enveloppe de 200 millions de dinars a été allouée pour refaire quelque 713 établissements scolaires, tandis 500 millions de dinars l'ont été au profit des familles démunies. Ayant essuyé une volée de bois vert de la part des opposants à sa démarche, M. Zaïm a soutenu que 115 familles ont bénéficié, cette année, de logements sociaux, et que la commission de recours qu'il préside a annulé neuf dossiers et exigé de les remplacer par d'autres, « après avoir constaté que les bénéficiaires possédaient déjà des logements ailleurrs ».