Il a juste vingt cinq ans et déjà il détient une belle plume. Il n'est autre que, Sid Ali Lakehal, un jeune passionné d'écriture qui, depuis cinq ans, est décidé à investir le champ culturel. N'ayant pas fait de grandes études, l'artiste en herbe affirme qu'il ne suffit pas de sortir d'une université pour prétendre être une notoriété. « Bien que je sois détenteur d'un niveau de 8e, je maîtrise assez bien les techniques d'écriture en langue arabe. » dit-il. Sur un ton timide, il révèle que les écrivains qui ont bercé ses moments de solitude et de joie à la fois sont, entre autres, Taha Hocine, Tahar Ouattar... Ayant aperçu qu'il avait des prédispositions pour l'écriture, il se lance dans la rédaction de textes de rap pour le groupe Dig Boss. « Une expérience, dit-il, qui a été enrichissante pour le groupe mais pas pour moi. J'aurais voulu que les choses se passent autrement mais... » Sid-Ali Lakehal est un parolier à l'aise dans tous les genres musicaux. Basculer d'un genre à un autre ne le dérange nullement. C'est du moins ce que nous avons eu à confirmer lors de sa visite à notre rédaction. Ses textes sont lourds de sens, détenant parfois des messages moralisateurs. Cet artiste, qui excelle dans la poésie populaire chantée, estime qu'il est confronté à un espace d'affirmation de son talent. « Bien que certains de mes textes aient été diffusés par la télévision algérienne et sur les ondes d'une radio nationale, je pense que cela est insuffisant », révèle-t-il sur un air dépité. Sid-Ali Lakehal voudrait mettre ses textes à la disposition d'artistes algériens. « Je voudrais tant qu'on donne les moyens aux jeunes Algériens de s'exprimer. Nous pouvons égaler les pays européens pour peu qu'on nous laisse produire. » conclut-il.